Sahel : la menace des criquets pélerins

Des essaims de criquets ont été signalés au niveau de certains pays du sahel : à  savoir, la Mauritanie et…

Des essaims de criquets ont été signalés au niveau de certains pays du sahel : à  savoir, la Mauritanie et le Niger. La révélation faite, par le Directeur national du centre de lutte contre le criquet pèlerin (CNLCP)interpelle les agriculteurs. Selon M. Fakaba Diakité, ces deux pays constituent, à  priori, des zones d’habitats traditionnels du criquet pèlerin. Suite au dessèchement de la végétation, des regroupements de sautériaux ont été décellés. Pour les spécialistes, ces insectes constituent un danger environnemental. Leur cycle de vie se fait en deux phases : la phase solitaire (au cours de laquelle, ils errent dans le désert), et la phase de regroupement. La deuxième phase (celle du regroupement) est la plus dangereuse, C’’est à  ce moment qu’ils s’attaquent en grand nombre à  la végétation et aux cultures. Selon nos informations, la situation évolue et est susceptible de s’étendre sur l’ensemble des pays de la bande sahélo-saharienne, si des mesures d’urgences ne sont pas prises. En effet, M. Diakité a laissé comprendre que le Mali est en état d’alerte. Pour preuve, les agents de l’Office de protection des végétaux (OPV) ainsi que les services techniques de la lutte acridienne sont à  pied d’œuvre, sur le terrain, pour prévenir un mal qui pourrait affecter la campagne agricole en cours. Dégats sur les cultures On se rappelle du gâchis que ces criquets pèlerins avaient occasionné lors de la campagne agricole 2006. Ils avaient littéralement envahi les cultures « Dans l’ensemble, la pluviométrie est acceptable vu l’état végétal actuel qu’arborent nos cultures. Mais les autorités doivent nous aider à  prévenir ce danger », a lancé Moriba Coulibaly, producteur de sorgho à  Sanakoroba (route de Sikasso). Cette invasion de criquets (les locustes et les sautériaux) ne donne aucune chance aux cultures d’arriver à  terme. Il n’y a pas le feu Pour M. Aly Cissé, spécialiste des questions de protection de végétaux, les sautériaux qui sont actuellement signalés dans certains pays de la bande sahélo-saharienne, se nourrissent d’herbes sauvages (friches) car n’étant pas des insectes migrateurs et pouvant aller de cultures en cultures. Tous les services techniques du Centre national de lutte contre le criquet pèlerin (CNLCP) et les agents techniques de l’Office de protection des végétaux (OPV) sont malgré tout en alerte.