Société




La Saint-Valentin à la malienne 

Le 14 février est le moment le plus attendu de l’année par les amoureux. Alors qu’elle était quasi inconnue il…

Le 14 février est le moment le plus attendu de l’année par les amoureux. Alors qu’elle était quasi inconnue il y a encore quelques années au Mali, cette date est désormais inscrite à l’agenda des événements à célébrer.

D’origine médiévale, la fête de la Saint-Valentin est originaire d’Angleterre. Symbolisée par l’offrande de roses rouges et l’échange de cadeaux, elle a traversé les siècles pour devenir, partout dans le monde, la fête des amoureux ou de l’amour, selon les interprétations. La date approche et les vitrines des boutiques de Bamako s’emplissent de robes de soirées, costumes, bijoux et autres accessoires aux couleurs vives. De quoi se faire beau et belle et offrir des cadeaux appréciés par l’être aimé. Les Maliens célèbrent donc désormais cette fête et entendent bien la marquer d’une empreinte particulière. « Je compte passer la soirée avec ma chérie sur l’île Djataland le 14 février. À la fin je lui ferai ma demande en mariage. Bien entendu, ce sera une surprise ! », explique C., un jeune cadre dont l’anonymat est préservé pour des raisons évidentes.

Au programme Les offres de soirées et événements « spécial Saint-Valentin » se multiplient et les commerçants proposent eux aussi des produits adaptés à la circonstance : fleurs, cœurs rouges, chocolat, et même des peluches ! « Les cadeaux sont une manière de se prouver une nouvelle fois notre amour, qu’on le fasse habituellement ou pas. Les cadeaux à ne pas offrir seraient les parfums et les chaussures, car une superstition annonce la fin du couple si l’un finit ou si l’autre s’abîme. Mais de nos jours, cela n’a plus aucune importance et on offre généralement ce que l’on veut à son partenaire », explique Fatoumata Camara, secrétaire. « C’est une fête commerciale, et je n’ai pas besoin d’un jour spécial pour montrer à mon épouse que je l’aime. Je le fais toujours et elle le sait déjà de toute façon », déclare en revanche Oumar Kanouté, enseignant et plutôt réfractaire à cette célébration considérée comme un phénomène importé.

Les célibataires aussi « On organise une fête entre copines », nous confie Christelle. « Ce n’est pas parce qu’on n’est pas en couple, qu’on va se morfondre », renchérit Aboubacar, qui lui aussi passera la soirée avec ses amis. « L’essentiel n’est-il pas d’être avec ceux qu’on aime ? », conclut-il.