La notation à long terme du Mali passe au 4 février 2022 de CAA1 (haut risque) à CAA2 (Ultra spéculative). En cause, les sanctions financières imposées au Mali, le gel de ses avoirs à la BCEAO et son exclusion du marché des emprunts. Ce qui a conduit le pays à ne pas pouvoir faire face à ses engagements antérieurs. « Tant que les avoirs du pays resteront gelés à la Banque centrale en raison des sanctions, l’État continuera probablement à ne pas payer les dettes en cours ».

À ce rythme, l’agence Moody’s n’exclut pas une nouvelle dégradation de la note du Mali, à moins qu’il ne trouve rapidement un compromis avec ses voisins et les institutions financières régionales. Dans cette perspective, il pourrait avoir accès à des ressources importantes pour faire face à ses engagements.

Cette mauvaise note met le Mali au rang de pays comme l’Éthiopie, confrontée à un conflit armé, du Congo Brazzaville et du Mozambique, sanctionnés pour avoir dissimulé une partie de leur dette.

Au plan mondial, le contexte reste marqué par une forte inflation et une mise à l’épreuve des chaînes d’approvisionnement dans cette phase marquée par la Covid-19.