Sanogo inculpé de meurtres et écroué

Après avoir refusé à  plusieurs reprises de se rendre devant le juge d'instruction Yaya Karembé, le général Sanogo y a…

Après avoir refusé à  plusieurs reprises de se rendre devant le juge d’instruction Yaya Karembé, le général Sanogo y a été conduit de force ce matin. Il a été entendu dans le cadre d’exactions commises par ses hommes contre des militaires opposés au putsch. Sanogo « a été inculpé de meurtres et assassinats, complicité de meurtres et assassinats, et placé sous mandat de dépôt », a déclaré une source proche du juge d’instruction. Une perquisition a également été menée au domicile d’Amadou Haya Sanogo. Selon une source judiciaire, la justice recherchait des éléments pour faire avancer l’enquête sur des « faits assez graves qui sont reprochés au général ». Une « extraction » musclée Plusieurs dizaines de soldats maliens armés ont pénétré au domicile du général Sanogo et en sont ressortis peu après en l’emmenant à  l’arrière d’un véhicule, selon l’AFP. « Il ne voulait pas se rendre devant la justice » a déclaré un militaire présent sur les lieux. En effet, Amadou Sanogo, ancien capitaine promu général en août, avait déja été convoqué fin octobre. Mais ne s’était pas présenté devant lui, ce qui avait provoqué l’indignation de plusieurs partis et organisations de la société civile au Mali. Aux différentes convocations qui ont suivi la première, il a également refusé de répondre, son entourage brandissant son « statut d’ancien président » que lui octroie l’accord d’Avril 2012. Un statut qui ne lui donne droit à  aucune immunité, retorque la justice malienne qui émet dans la foulée un mandat d’amener. Ordre exécuté donc ce 27 novembre. Dans les mois suivant le coup d’Etat du 22 mars 2012 qui avait précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes jihadistes, le quartier général de Sanogo et de ses hommes, situé dans une caserne à  Kati près de Bamako, a été le lieu de nombreuses exactions commises contre des militaires considérés comme fidèles au président renversé, Amadou Toumani Touré.