Santé : L’argent…manque le moins

Même l'alerte au virus Ebola n'a pas fait sourciller les partenaires au développement du Mali en termes de financement du…

Même l’alerte au virus Ebola n’a pas fait sourciller les partenaires au développement du Mali en termes de financement du secteur de la santé. Ils exigent la fin des audits du projet de développement de la santé. Les milliards investis dans le secteur depuis 2011 ont du mal à  être justifiés par les cadres autrefois promus à  la tête de certains programmes. C’’est le cas du programme tuberculose. Le ministre de la santé s’est par exemple rendu dés sa nomination à  Kita pour s’enquérir de l’état de réalisation des projets inscrits dans cette région mais à  sa grande surprise exceptées des maisonnées insignifiantes rien n’a été fait. Le nouveau centre de santé attendu par l’Etat n’a pas vu le jour ce qui a soulevé l’ire du ministre qui n’a pas caché sa colère. Il a écourté sa visite pour rejoindre Bamako o๠il n’a sûrement pas manqué de taper sur la table pour tirer la situation au clair. D’ailleurs, une mission est attendue dans les prochains jours à  Kita o๠une rondelette somme de 78 millions s’est volatilisée dans la nature et personne ne parvient à  justifier ce détournement. La situation de Kita touche la région de Kayes o๠près de 200 millions ont été subtilisés. Les partenaires du Mali exigent que la lumière soit faite sur ces détournements d’objectifs et de fonds. Les plus gros bailleurs de la santé à  savoir les Pays-Bas et le Canada ont suspendu tous les financements et attendent la fin des missions d’audit en cours. Ils ont décidé de ne financer que certains secteurs prioritaires au détriment des grands programmes. Pour l’heure, tout indique que l’Etat gêné par le comportement indélicat d’agents véreux, sera obligé d’accepter les diktats des bailleurs qui pensent à  loger leurs fonds au Pnud (C’’est déjà  le cas du Haut Conseil National de Lutte contre le Sida) pour mieux contrôler l’utilisation des financements mobilisés par la communauté internationale. Cet alourdissement des procédures de décaissement est une nécessité puisqu’il permet une utilisation efficiente des fonds. Les fonctionnaires n’aiment pas dépendre du Pnud mais ce passage obligé reste un des rares remèdes contre la dilapidation des fonds. A relever aussi que des arrestations ne sont pas à  écarter dans le monde de la santé publique puisque le juge des poursuites sera saisi par le ministre de la santé qui ne veut protéger personne.