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Santé : paralysie totale dans les hôpitaux

Suite au préavis de grève illimitée déposé sur la table du gouvernement le 15 février dernier, les responsables du syndicat…

Suite au préavis de grève illimitée déposé sur la table du gouvernement le 15 février dernier, les responsables du syndicat national de la Santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille (SNS-AS-PF), et ceux de la fédération des syndicats de la santé et de l’action sociale  (FESYSAM), mettent en œuvre aujourd’hui leur menace.

La Grève illimitée des agents de la santé et de l’action sociale a débuté ce jeudi 9 mars à 7h45 dans toutes les structures socio-sanitaires du pays jusqu’à la satisfaction totale de leurs doléances. De Gabriel Touré en passant par l’hôpital du Mali, les centres de santé de référence, le constat est partout le même. A Bamako comme dans plusieurs régions du pays, la grève est largement suivie. Mais les malades peuvent compter sur le service minimum qui est assuré au niveau des urgences, de la pédiatrie et au service gynéco, à Gabriel Touré et d’autres grandes structures sanitaires. Cette rupture du dialogue fait suite à une grève de cinq jours du syndicat national de la Santé en octobre 2016.

Selon, le Pr Mamady Kané, secrétaire général du SNS.AS.PF, depuis la suspension de leur mot d’ordre de grève, aucun acte concret n’a été posé par l’État, allant dans le sens de la résolution de la crise. Alors que même certains points du PV de 9 novembre n’ont pas été respectés, notamment l’adoption d’un plan de carrière pour le personnel de l’action sociale, la prise en charge 100% du personnel socio-sanitaire, l’octroi d’autorisation et de congés de formation à tous les travailleurs ayant respecté la réglementation en vigueur. Toute chose qui a provoqué l’échec des travaux de conciliation qui ont pris fin jeudi 3 Mars dernier. « Le temps de négociation est fini, il faut tout simplement mettre en œuvre l’accord signé entre gouvernement et syndicats, pour lever le mot d’ordre », explique-t-il.

Dans un communiqué rendu public, les syndicats exigent la satisfaction des 8 points de revendications comme conditions de la reprise du travail. Il s’agit entre autres de l’augmentation substantielle des primes de fonction spéciale et de garde, l’octroi d’une prime de monture aux travailleurs socio-sanitaires et de la promotion de la famille, l’intégration salariale des émoluments des bi-appartenants, le maintien et l’extension des ristournes à toutes les structures génératrices de ressources, la prise en charge 100% des soins médicaux des travailleurs socio-sanitaires assujettis à l’AMO, l’intégration des contractuels dans la fonction publique payés sur fonds propres et sur fonds PPTE, le paiement des primes de garde des agents de santé chargés du contrôle sanitaire de la maladie à virus Ebola et l’abrogation de mutation abusive de syndicalistes en cours de mandat.