Culture




Sara ou le gospel pour vocation

Le gospel est un genre de musique plutôt méconnu du public malien, en dehors de la communauté chrétienne. Quelques artistes…

Le gospel est un genre de musique plutôt méconnu du public malien, en dehors de la communauté chrétienne. Quelques artistes émergent cependant et rencontrent l’adhésion du grand nombre. C’est le cas de Sara, qui présente son premier album au public.

Sara Diakité, de son nom d’artiste Sara, est auteure, compositrice et interprète. Âgée de 32 ans, cette maman de deux enfants vient de faire une entrée remarquée dans le monde de la musique, et particulièrement du gospel, un genre peu connu au Mali. « Dans ma famille tout le monde chante, la figure paternelle nous a beaucoup aidé », confie celle dont le père est pasteur et aussi musicien. Après avoir vécu en Côte d’Ivoire jusqu’à son baccalauréat, elle s’installe au Mali en 2002 pour poursuivre des études de médecine qu’elle conclut avec une spécialité en nutrition. La musique, qu’elle pratique depuis l’âge de 12 ans, reste cependant présente dans sa vie et elle participe pendant ses études à plusieurs chorales religieuses, notamment « Shalom » et « Serviteur ».

Son premier album a été officiellement lancé le 25 novembre au Burkina Faso. Intitulé « Jéhovah », ce condensé de louanges et d’adoration tombe à pic pour la célébration prochaine de la Nativité. Sara y évoque les attributs de Dieu, le loue, le magnifie. L’album est composé de 10 titres. Le thème universel de l’amour (l’amour du prochain, la paix, l’esprit de sacrifice, le pardon, ne pas juger son prochain) marque cette œuvre « à but non lucratif », précise la chanteuse, le sourire aux lèvres. « Je chante pour Dieu. Ce n’est pas parce que j’ai une belle voix, parce que j’en ai envie ou bien parce que je vois les autres le faire, mais c’est un ministère, c’est le don que Dieu m’a donné », assure Sara qui voit dans le gospel un sacerdoce. Son concert dédicace au Babemba le 4 décembre dernier a été l’occasion pour le public de découvrir cette nouvelle voix. Mais selon elle, parler de « concert » est exagéré : « ce sont des moments d’adoration, de recueillement », qu’elle promet de multiplier dans un proche avenir.