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Qui pour sauver le football malien ?

La crise qui sévit au sein du football malien depuis presque deux ans a connu plusieurs tentatives de négociation, dont…

La crise qui sévit au sein du football malien depuis presque deux ans a connu plusieurs tentatives de négociation, dont celle de l’ancien Président de la République Dioncounda Traoré et de l’ancien ministre des Sports, Adama Koné. Pourtant, on cherche encore l’homme providentiel qui pourrait mettre un terme à cette situation qui n’a que trop duré.

Depuis janvier 2015, plusieurs personnalités ont tenté de concilier les deux grandes forces antagonistes de la crise qui sévit au sein du football malien : d’un côté la FEMAFOOT et de l’autre le Collectif des ligues et clubs majoritaires (CLCM), dirigé par l’ancien ministre Mamadou Dipa Fané. Pilotée par Adama Koné, ancien ministre des Sports, un pool de la médiation constitué en octobre 2015 par le Comité national olympique et sportif (CNOS) du Mali fut l’une des cartes avancée pour mettre un terme au conflit. Après un mois de négociation, il finit par mettre sur la table de discussion six recommandations, parmi lesquelles la levée des sanctions qui frappent les personnes physiques et morales, et le retour en ligue 1 des clubs relégués en 2ème division avec un accompagnement financier. Adama Koné s’est retiré courant 2016, laissant le soin au CNOS et au département des Sports de veiller à leur application. Dioncounda Traoré s’est également investi dans ce dossier brûlant en juillet 2015. Mais après avoir échangé avec les protagonistes, il a conclu dès le mois d’août à « la mauvaise volonté des deux parties de faire la paix ». Déçu, l’ancien président de la République a simplement décidé de passer la main à la Fédération pour trouver un terrain d’entente.

Médiations politisées D’autres personnalités de l’échiquier politique malien ont également tenté d’intervenir avec plus ou moins de succès dans cette crise. Parmi elles, Issiaka Sidibé, président de l’Assemblée nationale, dont l’intervention a permis d’accélérer le retour des clubs « frondeurs » en 1ère division en mars 2016, et l’imam Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil islamique. Ces médiations n’ont cependant pas changé fondamentalement la situation. « De la poudre aux yeux, voilà ce que c’était », qualifie un membre du CLCM. Pour Moussa Bolly, chroniqueur sportif, « tant que les parties ne comprendront pas que ce qui prime c’est le Mali et son football, nous ne sortirons pas de cette situation ». Mais après ces nombreuses tentatives de conciliation infructueuses, le CLCM estime qu’« il n’existe aucune personnalité crédible qui puisse jouer le rôle de médiateur », selon Abba Mahamane, son secrétaire général. La solution viendra donc probablement d’ailleurs…