Sciences et technologies : Implication des femmes et des filles !

Renforcer la participation et l'épanouissement des filles africaines et des femmes dans les sciences et la technologie, un domaine surtout…

Renforcer la participation et l’épanouissement des filles africaines et des femmes dans les sciences et la technologie, un domaine surtout réservé aux hommes, voilà  l’objectif de cette première conférence internationale qui se tient à  Bamako et Ségou, cette semaine. Avec 20 pays représentés, et plusieurs délégués venus du monde entier, Les divers panels vont de la  » motivation des jeunes filles en sciences et en technologie à  leurs sous-représentation dans ces domaines, mais aussi à  la stimulation des activités qui favorisent la parité des genres dans les politiques de programmes nationaux en sciences et technologie. Ces panels entendent proposer des solutions et dégager des idées pour inciter les filles à  s’intéresser davantage aux sciences ! Pour Ali Dao, représentant de l’UNESCO Mali, cette rencontre pose des problèmes cruciaux du genre au 21è siècle.  » Il faut préparer les filles du 21è siècle, à  être performantes !, ajoute le prefesseur Ngozi Osisioma, de la California State University, et qui propose des programmes de recherche avancées et de séminaires pour cela. L’expérience montre que les filles aiment travailler en groupe, échanger, analyser, à  l’inverse des garçons, habitués à  la compétition, poursuit Mme Osisioma, leurs capacités vont de l’écriture active à  la sélection active des informations et aussi à  cette capacité à  disséquer leur environnement direct !  » les femmes seraient-elles plus cérébrales ? » Si l’on en croit Mme Osisioma, cela s’appellerait de ‘ L’Active Learning » ou Apprendre à  mieux apprendre! Et cet apprentissage doit se poursuivre tout au long de la vie ! Avec des capacités d’analyses critiques, d’interconnexion et d’échanges. Si la science reste un domaine élitiste, il faut dans le cas des filles, y associer une autre dimension : celle de l’échange capital, pour réussir ! autrement dit le ‘ Social relationnal’ ou l’esprit de groupe ! Malgré tout, ce sont bien souvent les femmes elles-mêmes qui se mettent des barrières, comme nous l’indique l’anecdote de l’un des panellistes :  » Je voyageais un jour sur un vol Paris-Marseille, quant une voix OFF nous annonça les directives de l’équipage de Bord, entièrement composé de femmes ! Le commandant de bord était une femme, le copilote et l’assistant de navigation, des femmes également ! Mais les réactions se manifestèrent, surtout de la part de femmes passagères elles-mêmes, sans doute peu rassurées par le fait d’être conduites par des femmes… » Le rôle des enseignants dans l équilibre des genres… Les panels touchent donc divers sujets liés à  l’implication du genre dans la différence des performances académiques en sciences mathématiques également. Selon le professeur Tella de l’université de l’état d’Osun au Nigéria, le rôle des enseignants est tout aussi important, dans la stimulation des étudiantes filles ! Il s’agit d’établir un équilibre sain entre les capacités des filles et des garçons ! Afin de ne pas reléguer les femmes et les filles à  leurs rôles traditionnels de mère ou d’épouse seuls. La question du genre disparait ainsi pour laisser place à  la performance, à  la qualité et à  l’esprit de leadership. En sciences bien sur… Cette conférence fait suite à  la conférence internationale tenue en 2007 à  Perth en Australie, sur l’Education des sciences et de la technologie, o๠le taux d’implication des filles, avait été constaté comme l’un des plus bas au monde. Un rapport de la Banque Mondiale établi en 2008, faisait aussi cas de la faible performance des étudiants africains et particulièrement les filles, en sciences ! La conférence de Bamako se poursuit à  Ségou o๠les participants se rendront du 16 au 18 juillet, pour dégager des compétences pédagogiques sur la question. En bref, il faut renforcer les capacités des en matière d’orientation universitaire, de conseil, afin d’élargir les opportunités pour les filles les femmes dans les sciences et la technologie. Aussi intéressante que soit cette conférence, on regrette le risque suivant : Que tous ces constats et analyses sur le genre, restent entre les participants et ne s’élargissent pas assez aux principales concernées : les femmes et les filles ! Pourquoi ne pas avoir invité quelques étudiantes des facultés de Bamako pour assister à  ces débats ?