Scrutin législatif du 24 novembre : une semaine pour convaincre

La machine de la campagne électorale à  jusqu'ici du mal à  tourner en plein régime. La morosité ambiante : tel…

La machine de la campagne électorale à  jusqu’ici du mal à  tourner en plein régime. La morosité ambiante : tel est le tempo qui rythme la campagne électorale ouverte le dimanche 3 novembre dernier. En arpentant les rues de la capitale et même des capitales régionales, l’atmosphère calme qui y règne amène le citoyen à  douter un instant de l’ouverture véritable de la campagne. « On a pas l’impression d’être à  quelques jours de l’élection ». Ce constat inquiétant d’un observateur averti de la scène politique malienne est assez révélateur d’une campagne électorale qui bat de l’aile. à‰tonnant quand on sait ce scrutin arrive dans la foulée de la présidentielle qui a battu le record de participation dans l’histoire contemporaine du Mali comme souligné par le président de la Transition à  l’époque, Dioncounda Traoré. Aujourd’hui un constat saute aux yeux : les candidats semblent bien lésiner sur les moyens. Peu de « balani Show » et peu de caravane qui sont généralement considérés à  tort ou à  raison comme le baromètre de la campagne. Même les T-shirt et affiches sont produits avec parcimonie. On est loin du décor des jeunes arborant fièrement le T-shirt à  l’effigie de leurs candidats ou de la guerre des affichages dans les rues et les artères des grandes villes. Certains expliquent cette situation par le manque d’argent chez les candidats ou les partis politiques frappés de façon générale par la conjoncture économique difficile du pays. Faire du porte-à -porte D’autres pensent que l’ardeur les populations est émoussée par l’image peu flatteuse donnée par les députés sortants. C’est-à -dire l’image des grands « applaudisseurs » ou des députés prompts à  lever les mains lors du vote des lois. Membre actif du parti Yéléma en commune IV du district de Bamako, M. Samaké, préfère parler de changement de stratégie. A en croire le jeune homme politique, son parti à  rompu avec le grand tapage au profit du porte-à -porte pour mieux « ferrer » les électeurs. La stratégie, a-t-il avoué, produit déjà  des résultats sur le terrain. Face à  cette situation pour le moins préoccupante, bien malin celui qui pourra prédire le taux de participation du scrutin du 24 novembre prochain. Les commentaires les moins optimistes tablent sur un faible taux de participation. l’avis contraire est soutenu par des observateurs qui se gardent de mettre un lien entre l’animation de la campagne et la participation. « Les citoyens ne sont pas aujourd’hui très sensibles au grand folklore, mais au choix d’un homme ou femme capable de répondre à  leurs aspirations profondes », analysait il y a quelques jours Zoumana Kanté, un responsable politique en commune III du district de Bamako. A une semaine du sprint final, les candidats mettront sans doute tous les atouts de leurs cotés pour rallier le maximum de citoyens à  leur cause. On pourra s’attendre à  une campagne plus animée aux antipodes des deux premières semaines. A la campagne comme à  la campagne !