Sécurité alimentaire au nord Mali: l’urgence de la crise

De nouveau, C'’est le nord du pays qui est touché par une crise alimentaire. Mais, selon la Commissaire à  la…

De nouveau, C’’est le nord du pays qui est touché par une crise alimentaire. Mais, selon la Commissaire à  la sécurité alimentaire, Mme Lansry Nana Yaya Haidara, la crise sévit beaucoup plus sur les éleveurs qui assistent impuissants à  la mort de leurs animaux. La vigilance et l’anticipation n’ont jamais été de trop au Commissariat à  la sécurité alimentaire (CSA). En témoigne le dispositif mis en place pour combattre l’insécurité alimentaire dans notre pays. Sur l’axe de prévention, le CSA rédige chaque année un plan national de réponse aux difficultés alimentaires. Concernant les Banques de céréales, elles sont implantées dans toutes les communes du Mali. Dans les prochains jours, le CSA prévoit d’opérer des missions de suivi-évaluation dans certaines régions pour quantifier la réception des stocks et leur fonctionnement. 23 communes touchées par la crise Aujourd’hui, elles sont 23 communes à  être en difficulté au nord du Mali entre (Gao et Kidal) et 20 autres qui font face à  une insécurité économique. Selon les données du système d’alerte précoce, la population totale des communes en difficultés alimentaires et qui a besoin d’une assistance d’urgence, est estimée à  258118 personnes. Avec les efforts du CSA et l’ensemble de ses partenaires, des mesures d’urgence sont entrain d’être prises. Au nombre des actions, il faut citer la distribution gratuite de 6970 tonnes de vivres à  travers les 23 communes, l’achat, l’acheminement et la vente de 2000 tonnes de riz et 1000 tonnes d’aliments bétail. Le rôle des ONG Par ailleurs, la mise en œuvre d’un programme d’approvisionnement en eau potable de la ville de Kidal s’élève à  plus d’un milliard de Fcfa. Sans oublier les apports du Programme alimentaire mondial (PAM),le Fond mondial pour l’alimentation (FAO), et l’UNICEF dans le volet enfants. Les ONG et le CICR, pour leur part ne sont pas en reste dans le nord du Mali (il s’agit notamment Action contre la Faim, de Save The Children, d’Hellen Keller International, d’OXFAM…). Ces organismes mènent beaucoup d’actions de lutte contre la malnutrition. Pour contribuer au renforcement du CSA, le Collectif des ressortissants de Kidal à  Bamako a mobilisé 16 millions Fcfa et 220 tonnes de riz pour les populations Des mesures d’envergure pour les éleveurs l’impact de la crise alimentaire est particulièrement ressenti sur le secteur de l’élevage. En effet, les animaux meurent comme des mouches. C’’est pourquoi l’appui du Fonds mondial pour l’alimentation (FAO) a été déterminant pour les pasteurs et éleveurs de Kidal. l’organisme est actuellement sur place à  Kidal pour les opérations de distribution de kits vétérinaires et d’aliment bétail. Plus de 4000 personnes bénéficieront de cette assistance. Quant à  l’UNICEF, elle est en phase d’exécution des opérations de désenclavement des puits et des forages tout autour de Kidal. Selon nos sources, le Ministère de l’Elevage et de la pêche recevra du Japon des fonds pour l’achat de 2 000 tonnes d’aliment bétail. l’offensive du Gouvernement contre la faim Le Gouvernement du Mali, à  travers le commissariat à  la sécurité alimentaire (CSA) a effectué une distribution gratuite de 6970 tonnes de vivres dans les 23 communes (celles de Gao et celles de Kidal) identifiées par le système d’alerte précoce (SAP). Et la répartition de 22 000 tonnes de riz et 1000 tonnes d’aliment bétail à  Kidal ainsi qu’un programme d’adduction d’eau en cours d’exécution. Rappelons que la forte pluie qui s’est abattue sur la région de Tombouctou dans la nuit du 12 au 13 juillet, a causé de grandes inondations qui ont détruit plus de 45 000 tonnes de riz. Pour une situation alimentaire qui était déjà  précaire, les choses ont empiré. Par ailleurs, l’eau a envahi 172 maisons. Du coup, le nombre de personnes sans abris a augmenté…