En février 2013 a eu lieu une conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO qui a décidé de la création formelle de la Réserve régionale de sécurité alimentaire. Pour ce faire, la CEDEAO met à disposition un soutien technique et financier pour tous les pays membres en vue de leur permettre d’élaborer ou d’actualiser leurs politiques et stratégies nationales de stockage. C’est dans ce cadre que le Mali a élaboré et validé la sienne.
« Trouver des voies et élaborer des moyens pour conserver les produits dans le temps et l’espace, les mettre sur les marchés dans les périodes de soudure, permettre la stabilité des approvisionnements et avoir des quantités importantes pour aider les populations en cas de besoin », voilà en quoi consiste le stockage, selon Tagalifili Bazo Maiga, chef du département des échanges du Commissariat à la sécurité alimentaire (CSA) du Mali. Le pays a une capacité de stockage de 35 000 tonnes de céréales (sorgho, mil) et 25 000 tonnes de riz local. À cela s’ajoute le stockage de partenaires comme le PAM (Programme alimentaire mondial) et le CICR (Comité international de la Croix Rouge), entre autres. Mais il faut noter que les quantités à stocker dépendent des besoins, précise le CSA. En raison des affres de la crise et de la menace d’une soudure dure, le stockage est pensé pour permettre d’aider les couches défavorisées, les réfugiés et les déplaces.
Pour l’élaboration de cette stratégie, le Commissariat à la sécurité alimentaire a opté pour une approche participative et inclusive impliquant l’ensemble des acteurs concernés par le stockage public : État, collectivités, secteur privé, organisations paysannes, opérateurs économiques privés et PTF.
Le 29 mars 2021 à Ségou, ces différents acteurs se sont réunis pour l’Atelier régional de la validation de la Politique nationale de stockage alimentaire. À cette occasion, la représentante du PAM (Programme alimentaire mondial), Madame Silvia Caruso, a souligné dans son allocution : « un bon stockage permet non seulement de maintenir la bonne qualité de vie mais aussi la transparence dans les mouvements des stocks et une traçabilité de leur origine ».
Le 4 Mai 2021, le ministre Commissaire à la sécurité alimentaire, Redouwane Ag Mohamed, a présidé l’Atelier national de validation de la stratégie en présence du chef de file des partenaires techniques et financiers (PTF) du secteur de la Sécurité alimentaire, l’ambassadeur de l’Union européenne Bart Ouvry.
Yehiya Boré
