Sécurité dans le sahel : ATT chez Bouteflika

C'’est ce lundi matin, 24 octobre, que le président de la République du Mali, Amadou Toumani Touré s'envolera pour la…

C’’est ce lundi matin, 24 octobre, que le président de la République du Mali, Amadou Toumani Touré s’envolera pour la capitale algérienne dans le cadre d’une visite d’Etat de 4 jours. ATT, nous apprend-on, sera accompagné d’une forte délégation, dont son ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale Soumeylou Boubeye Maà¯ga, arrivé depuis samedi à  Alger pour la rencontre préparatoire avec son homologue algérien. Visite très attendue par les deux parties Officiellement, cette visite du chef de l’Etat malien chez son homologue algérien, Abdel Aziz Bouteflika s’inscrit dans le cadre du «Â renforcement des liens d’amitié et de coopération entre les deux Etats ». Si à  la Cellule de communication de la présidence de la République du Mali, l’on se veut peu bavard sur les enjeux de cette visite, tout porte à  croire que la question de la sécurité dans la bande sahélo-saharienne dominera les débats entre les deux présidents. Car, elle intervient dans un contexte sécuritaire très particulier dans une zone partagée par les deux pays. En clair, on s’entend au menu de cette visite, des discussions importantes entre autorités algériennes et maliennes sur la lutte contre l’insécurité dans le Sahel due à  la présence d’Al Qaà®da au Maghreb islamique (AQMI). Ce déplacement d’ATT chez Bouteflika, est visiblement très attendu par les deux pays, car il survient après une période marquée par quelques moments de froideur dans les relations entre le Mali et l’Algérie. Cela, depuis la rébellion au Nord Mali, et la question d’AQMI. Du côté ainsi des deux pays, on voit en cette visite un signal fort dans la relance de la coopération bilatérale. Alger et Bamako ont des différences d’approche dans la lutte contre la branche maghrébine d’Al Qaà®da. Et l’Algérie a reproché par le passé au Mali «Â sa passivité » dans ce domaine. Ce qu’a toujours démenti le gouvernement malien. «Â Nous voulons comme les Algériens approfondir nos relations et faire de nos deux pays l’axe principal de la lutte contre l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne » nous a confié un Conseiller technique à  Koulouba. Qui précise qu’ «Â ATT accorde une importance particulière à  cette question ». AQMI, qui a ses racines en Algérie, dispose également de bases au Mali d’o๠elle opère dans plusieurs pays du Sahel (Niger et Mauritanie en particulier). Elle ratisse par des attentats, procède à  des enlèvements – essentiellement d’Occidentaux, et se livre à  divers trafics. Sans doute ATT et Bouteflika se plancheront sur les voies et moyens de faire cette menace terroriste. l’équation libyenne aussi… ATT se rend à  Alger dans un contexte de crise en Libye. Les deux pays, qui ont refusé (juste là ) de reconnaitre le Conseil national de transition libyen, mesure toute l’importance de la menace terroriste après l’éclatement de la guerre dans ce pays. Surtout quand on sait que de nombreux combattants du régime Kadhafi ont actuellement investi le Sahel (notamment sur le territoire malien) avec d’importantes quantités d’armes et de munition. Il y a d’ailleurs une semaine, le gouvernement malien (à  travers le Conseil des ministres du mercredi dernier) reconnaissait l’arrivée de plus de 400 (officiellement du moins) éléments de l’armée régulière libyenne d’origine malienne. Aujourd’hui Alger et Bamako n’ont qu’une seule préoccupation : que faire des ex-combattants de la Libye retranchés sur le sol malien ? Sans doute les discussions au cours de cette visite entre ATT et Bouteflika donneront un début de solution.