De nombreux états ont multiplié les cadres de discussions pour débattre de l’enjeu d’une sécurité informatique efficace. Au Mali, les expertises se développent pour contrer la criminalité informatique qui ne cesse de croà®tre et de se diversifier au rythme de l’explosion des Technologies de l’information et de la communication (TIC). Il est tantôt question de « cyber escroquerie », ou bien de « cybercriminalité », ou encore de « hackers ». Selon Niama Loua Bérété, directeur d’Ismacorp, société spécialisée dans les audits de sécurité, la gestion des vulnérabilités et des intrusions, n’importe qui peut être victime de piratage informatique « en cette ère de réseau interconnecté, o๠personne et aucun réseau n’est totalement protégé ». C’’est pourquoi la mission d’Ismacorp est d’aider à  protéger les entreprises contre les menaces émergentes, en particulier dans le secteur de la finance. Au niveau de l’à‰tat, la sécurité informatique est peu opérationnelle pour le moment. Seuls quelques grands services en bénéficient, alors que les structures étatiques sont tout autant victimes d’attaques, à  l’instar des sites de la Primature et du ministère de Développement rural. Pourtant, un projet de loi sur la cybercriminalité et les données personnelles est actuellement sur la table de l’Assemblée nationale. « Il sanctionnera toutes les infractions pénales qui se commettent au moyen ou sur un réseau de télécommunication, ou sur un système d’information, tandis que celui sur la protection des données à  caractère personnel se penchera sur la protection des noms, numéros de téléphones et cartes bancaires des citoyens », explique Souhaibou Coulibaly, expert en sécurité informatique, ancien de l’Agetic et du ministère de l’à‰conomie numérique.