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Sécurité intérieure : Diagouraga n’échappe pas au limogeage

A l'exception du D.G des douanes, il était encore le seul «Â survivant » dans la hiérarchie des forces armées et de…

A l’exception du D.G des douanes, il était encore le seul «Â survivant » dans la hiérarchie des forces armées et de sécurité à  ne pas avoir subi le coup de balai entrepris depuis le coup d’Etat du 22 mars. Depuis mercredi, C’’est chose faite. Le ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile, le général Tièfing Konaté, a relevé Mahamadou Diagouraga de ses fonctions de directeur général de la police nationale. Il est remplacé par Odà¯ouma Koné. Forte pression Au ministère de la sécurité intérieure on se refuse à  tout commentaire quant aux raisons de ce limogeage. Cependant, tout porte à  croire que l’atmosphère délétère au sein de la police et les bon rapports entre Diagouraga et le président déçu ATT, ont précipité ce départ. Depuis le coup d’Etat du 22, une majorité de policiers a demandé sa démission. En témoigne la marche organisée le jeudi 26 avril dernier, o๠les manifestants scandaient des slogans hostiles au directeur général de la police. ». Au motif que ce dernier n’a pu résoudre, depuis qu’il est aux commandes, aucun des défis qui se posent à  la corporation. En sa qualité de secrétaire général adjoint du Syndicat de la police nationale (SPN), le sergent-chef Siriman Fané a critiqué le règne de l’ancien président. Selon lui, ATT et ses hommes ont violé les droits des policiers et volé leurs salaires en utilisant l’argent à  des fins injustifiées et inavouées. « Victoire du syndicat » «C’’est Diagouraga qui a donné vie à  des syndicats moribonds et a encouragé la tension au sein de la police. Il avait déjà  été relevé en 2005 pour incompétence, pourquoi devrons-nous le garder après la chute d’ATT qui a signé son décret ?»; s’interroge au cours d’un meeting le sergent-chef Siriman Fané, secrétaire général du Syndicat de la police nationale. Qui exigeait son limogeage dès le premier Conseil des ministres. On comprend ainsi la forte tension qui régnait entre le D.G et ses hommes. Et le changement intervenu le mercredi 16 avril, consacre la victoire la victoire du syndicat. Jusque là  très peu connu du grand public, le nouveau patron des policiers aura sans doute du pain sur la place. Car il hérite d’une corporation très divisée entre les pros Sadio Gassama (ancien ministre) et les policiers proches du Comité de redressement de la démocratie et de restauration de l’Etat (CNRDRE). La nomination d’Odà¯ouma Koné intervient dans un contexte d’extrême fragilité sur le plan sécuritaire à  Bamako et dans les villes de l’intérieur du pays.