Sécurité routière : Séméga veut tout changer

«Â Dans les semaines à  venir, toutes les parties repérées seront réparées », a promis Hamed Diane Séméga, ministre des transports. Incivisme…

«Â Dans les semaines à  venir, toutes les parties repérées seront réparées », a promis Hamed Diane Séméga, ministre des transports. Incivisme ou laxisme ? Les responsabilités de l’insécurité routière et de la dégradation des routes sont partagées entre l’Etat et la société civile. Le premier manque de coordination et de détermination dans ses prises de décisions. Le deuxième (société civile), est accusé d’incivisme dans son quotidien vis-à -vis des infrastructures routières. Lors de sa visite, les maà®tres mots de cet incivisme sont nombreux. Produits chimiques et huiles de moteur déversés sur les chaussées, caniveaux bouchés par les matériaux de construction, ordures et autres…, occupation anarchique des trottoirs et espaces de sécurité, les interpellations ne manquent pas à  l’endroit de la population. Le ministre Séméga pense qu’il faut passer à  la vitesse supérieure afin de sensibiliser la population à  prendre soin des routes. «Â Il n’y a jamais de corrélation faite entre le comportement des usagers de la route et les accidents », a déploré M. Séméga. Il faut donc faire ce lien aujourd’hui et trouver la solution selon le département en charge de la question. Mais il faut cependant privilégier la sensibilisation. Vendredi, le ministre s’est personnellement arrêté à  chaque point de vente, à  chaque chantier de construction dont l’activité est nuisible à  la route, pour expliquer aux responsables les conséquences que cela pouvait causer à  la route. «Â Aidez- nous à  réduire les accidents de la circulation et à  protéger les routes », a-t-il demandé en plusieurs endroits. La répression après la sensibilisation Le gouvernement privilégie, l’information et la sensibilisation dans le cadre de l’entretien routier et la sécurité routière. Il faut un temps pour expliquer les choses aux populations. Mais à  un moment donné, il va falloir sortir les dents. C’’est la démarche que veut adopter le Mali dans son processus de lutte contre l’insécurité routière. Lors de son passage sur le terrain, le ministre a mis en garde les occupants anarchiques de la voie publique à  prendre des mesures pour libérer les lieux anarchiquement occupés. «Â La prochaine fois, si je vous trouve ici, J’amène tous vos biens exposés à  la police. Les conséquences de l’incivisme Les premières conséquences de l’incivisme, C’’est sans nul doute les accidents de la circulation. Et ce sont des innocents qui payent le plus souvent les frais. Un menuisier qui expose ses meubles sur le trottoir, contraint les piétons, dont des enfants, à  marcher sur la chaussée. Cela peut avoir de lourdes conséquences. Cette année, il y a eu 9 morts de la route dans la première semaine de l’année scolaire. A longueur de journée, on assiste à  plusieurs accidents graves dont des citoyens sont à  la base. « Récemment, les inondations à  ACI 2000 en ont surpris plus d’un. Mais personne n’a fait le lien entre le débordement de l’eau et les caniveaux bouchés par les habitants », a expliqué un cadre de l’entretien routier.