Ségou « by night » ou le temple de la joie…

Ségou, cité religieuse et traditionnelle, est-elle en train de perdre son âme ? Un tour dans les bars et autres…

Ségou, cité religieuse et traditionnelle, est-elle en train de perdre son âme ? Un tour dans les bars et autres lieux de plaisir suffit pour se rendre compte que l’alcool, le tabac et d’autres plaisirs rythment la vie des jeunes soit-disant branchés de la ville. Un maquis très prisé A l’occasion d’une mission avec la jeunesse de l’URD dans la cité des Balanzans, je me suis permis une balade nocturne avec mes camarades dans les bars et maquis. L’occasion de découvrir la vie nocturne de Ségou, peu de temps avant le début du célèbre Festival sur le Niger (14 au 19 février). Première étape dans un maquis très prisé de la ville, o๠je tombe sur les « oiseaux de la nuit ». Nous prenons place dans un coin de la salle. Dans l’obscurité, les habitués du coin s’ennivrent. Autour d’une petite table mes compagnons cherchent à  oublier la fatigue du trajet. Une dame potelée se dirige vers nous et nous demande de lui acheter une bière fraà®che. Dans la salle d’autres femmes se faufilent entre les clients pour attirer l’attention des uns et des autres. Pendant ce temps un de nos compagnons engage la conversation avec une de ces femmes. Robe moulante et ventre dodu Vers 1 heure du matin une femme géante fait son entrée, vêtue d’une robe moulante qui couvre à  peine sa poitrine et ses cuisses. Notre conversation s’arrête brusquement à  la vue de cette femme de joie. Je ne peux m’empêcher de regarder avec dépit et rage cette grande dame lorsque, quelques minutes plus tard, elle n’hésite pas un seul instant à  accepter l’offre d’un homme au vendre dodu qui la rejoint. Comme bien d’autres autour de nous, je finis par admettre que cette femme ne fait rien d’autre que son travail. Ne les appelle-t-on pas professionnelles du sexe ? Ces vendeuses de plaisirs ne voient que leurs sous. C’’est peut-être le seul moyen pour elles de subvenir à  leurs besoins et à  ceux de leur famille. Comme le dit l’adage, « ventre affamé n’a point d’oreilles». Je me promène à  travers la ville jusque tard dans la nuit. Le froid glacial qui s’abat sur la ville ne me pas fait cadeau. Après avoir observé diverses scènes de débauche, d’alcoolisme et de tabagisme, pratiqués par des couches très fragiles de notre société, j’ai pensé à  cette génération de jeunes qui sautent trop tôt dans le cercle de tous les vices, mains et pieds liés. La pauvreté conduit beaucoup de nos sœurs à  la debauche.