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Sénégal : les Africains préparent leur défense

C’est aujourd’hui que prend fin la 3e édition du Forum paix et sécurité à Dakar. Pendant deux jours, experts, chercheurs,…

C’est aujourd’hui que prend fin la 3e édition du Forum paix et sécurité à Dakar. Pendant deux jours, experts, chercheurs, militaires, et responsables politiques ou membres de la société civile ont échangé sur les thèmes de l’extrémisme violent et de la gestion des espaces africains. Mais le plus important reste l’application des conclusions de la rencontre par les participants.

Depuis le lundi 5 décembre, Dakar, la capitale du Sénégal, abrite la 3e édition du Forum paix et sécurité en Afrique.  Placé sous le haut patronage du président Macky Sall, cette rencontre aura été l’occasion pour les experts, chercheurs, militaires, et responsables politiques ou membres de la société civile d’échanger sur les thèmes de l’extrémisme violent et de la gestion des espaces africains pendant deux jours. Elle est organisée avec la contribution d’une vingtaine d’entreprises de défense et de sécurité françaises et européennes. C’est en 2013, lors du Sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité que le forum a été lancé. Il s’est déjà tenu en 2014 et en 2015. D’ailleurs, le ministère français de la Défense fait partie des partenaires du forum, avec celui des Affaires étrangères du Sénégal et le Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS).

Le Mali a honoré ce rendez-vous à travers son Premier ministre, Modibo Keïta, qui est arrivé dans la capitale sénégalaise hier accompagné du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Salif Traoré et d’autres personnalités maliennes. Cet événement arrive dans un contexte marqué par la montée de l’extrémisme violent qui n’épargne aucun pays, donnant davantage du poids à l’idée selon laquelle « nos sécurités sont liées ». Pour s’en convaincre, il suffit juste de se rappeler les récents événements. Il y a eu des attaques d’extrémistes violents dans les capitales africaines comme Bamako, Ouagadougou, Grand-Bassam, après celui ayant visé Paris.

Que faut-il donc attendre de cette énième rencontre sur les questions de sécurité et d’extrémisme violent ? C’est la question qui vient à l’esprit de beaucoup sur le continent, surtout ceux et celles qui sont d’avis que ces rencontres ne servent pas à grand-chose. Pour l’Etat sénégalais, il ne fait pas de doute que l’organisation d’une telle rencontre est tout sauf insignifiante, même s’il figure sur la liste des pays où le péril extrémiste n’est pas assez important. Mais il reste qu’il s’agit aussi d’un pays où 90% de la population est musulmane. Pour beaucoup d’observateurs, ce forum servira à quelque chose à la seule et unique condition que les conclusions auxquelles ont abouti les échanges soient exploitées par les participants.