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Séverine Laurent donne les «Clés pour la communication en Afrique de l’Ouest »

Mettre en avant les individualités africaines Ces quelques mots donnent le ton d'un ouvrage qui se veut accessible à  tous…

Mettre en avant les individualités africaines Ces quelques mots donnent le ton d’un ouvrage qui se veut accessible à  tous et donne des pistes pour une communication efficace dans son sens le plus global. Préfacé par le sénégalais El Hadj Kassé, « Clés pour une communication en Afrique de l’Ouest » doit servir à  éclairer les dirigeants d’organisation mais aussi les étudiants, les responsables de communication sur les formidables potentialités africaines et mettre en avant des individualités africaines. Je pense qu’aujourd’hui que l’Afrique est très mal représentée autant à  l’échelle internationale que dans les médias africains ». Qu’on le veuille ou non, qu’on s’en donne les moyens ou pas, la communication est au début et à  la fin de toute chose. Elle peut parfois âtre biaisée, mal comprise ou mal orchestrée. La question que l’on se pose est de savoir s’il peut y avoir de grande réussite, sans communication ? Car il s’agit bien ici de refonder la vision classique de la communication, particulièrement en Afrique de l’Ouest et les experts de la Comm trouveront dans cet ouvrage des idées pour enrichir leur approche de la communication ou la refaçonner. Passionné du continent, qu’elle parcourt depuis un vingtaine d’années, Séverine Laurent, trace avec un regard distancié les grandes lignes de la communication made in West-Africa. Sa rencontre dans les années 90 avec le PDG d’Africable et de Maisha TV, Ismaila Sidibé a été déterminante dans sa conceptualisation des choses. Une autre rencontre, celle avec le chanteur militant Tiken Jah Fakoly va lui faire comprendre davantage les relations entre l’Afrique et la vieille puissance coloniale. Quelques clés Ainsi à  propos de la colonisation, Séverine Laurent nous dit ceci : « Retenons tout de même qu’il est intéressant de s’appuyer sur ces douloureux symboles uniquement parce que l’on peut très vite les contrebalancer avec de puissants symboles positifs. » Sur la gestion du Temps : « Tic-tac, tic-tac, tic-taC’… Vous entendez ce bruit familier de l’horloge ? Et bien, en Afrique, oubliez-le ! Car on dit ici que « l’occident a la montre, l’Afrique a le temps ». Oui, la perception du temps est relative ; elle est fonction notamment des environnements géographiques et culturels des personnes… Ainsi, le temps ne s’insère pas dans des séquences ordonnées ; les notions de planification des activités quotidiennes perdent tout leur sens. » … On trouvera bien sûr d’autres clés dans ce livre au langage simple. Et face à  cette aire géographique complexe, vaste qu’est l’Afrique de l’Ouest, ce sont aussi les aspects socio-culturels et historiques qu’il faut prendre en compte pour élaborer une communication adéquate, car enfin de compte, la communication contribue à  améliorer non seulement l’économie, mais aussi les rapports humains et les potentialités de chacun.