Shimon Peres, véritable figure politique a rendu son dernier souffle

L’ancien président et premier ministre israélien s’est éteint dans la nuit de mercredi à l’âge de 93 ans. Icône incontournable…

L’ancien président et premier ministre israélien s’est éteint dans la nuit de mercredi à l’âge de 93 ans. Icône incontournable de la scène politique israélienne, il aura marqué de son empreinte l’histoire de son pays.

Il était le dernier survivant des pères fondateurs de la l’Etat d’Israël. Sa carrière politique qui s’étend sur plus soixante ans est faite de coup d’éclat, mais aussi de polémiques.

Né en 1923 sous le nom de Szymon Perski à Wisniew (Pologne) actuel Biélorussie d’un père négociant en bois et d’une mère au foyer, Peres ne se destine pas à une carrière politique. Il émigre avec sa famille à Tel-Aviv en 1934. A l’époque il ambitionne d’être agriculteur, bercé par le discours de David Ben Gourion, chef d’un mouvement sioniste qui vante les vertus du travail de la terre. Le déclic pour lui, intervient lorsqu’il est approché par ce même Gourion qui lui propose d’intégrer sa mouvance. Il accepte, lui qui a entre temps changé son nom en Shimon Peres, plus hébraïque à son gout. Il fit une carrière éclair qui le verra à 30 ans déjà directeur général du ministère de la défense, un poste clé à l’époque. Il dote son pays d’armes de guerre en créant la première entreprise de matériel militaire et en négociant avec l’URSS puis avec les Etats-Unis pour la fourniture de missiles et de chars. S’ensuit une traversée du désert de presque 10 ans. Il revient aux affaires brièvement entre 1984 et 1986, mandat durant lequel il retire les troupes israéliennes du Liban et met fin à une inflation qui menaçait le pays telle une épée de Damoclès.

En 1993, il est nommé ministre des Affaires étrangères par son meilleur ennemi Yitzhzak Rabin pour entériner l’unité du parti travailliste dont ils sont tous deux membres. Il prend une part active dans la signature des accords d’Oslo entre Israël et la Palestine sur la pelouse de maison blanche à Washington. Il recevra plus tard conjointement avec Rabin et Arafat, le prix Nobel de la paix pour leur engagement en faveur d’un rapprochement israélo-palestinien.

En 2007, il accède à la fonction honorifique de président de l’Etat d’Israël, poste qu’il occupera sept ans avant de se retirer de la vie politique en 2014.

Ses obsèques sont prévus vendredi, plusieurs chefs d’Etats et de gouvernement ont déjà confirmé leur présence

Relation avec lAfrique et Polémiques

En 1975, il négocie un accord secret avec le ministre sud-africain de la défense ou en échange d’un site pour les essais militaires israeliens, il fournirait des armements à la nation arc en ciel. Il passe outre l’embargo international qui frappe le pays et continue de fournir le régime de l’apartheid en armes. Il envisage même à une époque de leur vendre l’arme nucléaire avant de se rétracter et de décider de les boycotter sous la pression de la communauté internationale. Très amer, Jacob Zuma le qualifiera de « charogne ».

Conscient de limage peu reluisante quil renvoie en Afrique, il essaya de redresser la barre en prenant part les à la conclusion d`un accord pour de paix entre lEgypte et la Jordanie. Il a de même encensé le président ivoirien déclarant quil était lhomme providentiel capable de redresser la barre pour lAfrique.