SIAM 2014: producteurs subsahariens cherchent distributeurs au Maroc

Ils sont venus du Sénégal, du Mali, de Guinée, de Côte d'Ivoire, ou encore du lointain Gabon. Tous ces exposants…

Ils sont venus du Sénégal, du Mali, de Guinée, de Côte d’Ivoire, ou encore du lointain Gabon. Tous ces exposants prennent part à  la 9e édition du Salon international de l’agriculture du Maroc (SIAM). Leur principal objectif est de faire la promotion de leurs cultures locales, mais aussi de trouver des partenaires au Maroc pour commercialiser leurs produits. C’’est notamment le cas de Cheikh Tidiane Mbaye, conseiller en développement des marchés agro-alimentaires et responsable du stand du Programme d’appui au développement économique de la Casamance au Sénégal (PADEC). «Nous sommes là  pour chercher des partenaires commerciaux avec lesquels nous pourrons travailler dans la durée», déclare-t-il. Même son de cloches dans le stand de ses voisins maliens, occupé par plusieurs entités, dont la GEMCI (Générale malienne de commerce et d’investissements). Sur place, des produits comme le sésame et ses dérivés, les mangues vertes et autres noix d’acajou attirent la curiosité des visiteurs marocains. «Le Salon nous permet de découvrir des produits exotiques et nous sommes très contents de pouvoir apprécier ceux venant de notre continent, l’Afrique», s’exclame, tout sourire, une visiteuse marocaine. Distributeurs Pour les exposants subsahariens, la cible principale C’’est surtout les distributeurs, à  savoir des «partenaires qui viendront acheter chez nous pour ensuite venir revendre sur le marché marocain», éclaire Laila Arrami Sy, de la Société Fruitales, installée au Sénégal. à€ en croire ces participants au SIAM, «C’’est surtout l’intérêt des Marocains pour les produits africains qui [les] a encouragés à  être présents à  Meknès». En plus des distributeurs, le but est aussi de trouver des «organismes de certification au Maroc», afin de donner plus de valeur à  leurs «produits de qualité qui ont reçu le feu vert des organismes locaux avant d’être destinés à  l’export». Filon à  explorer à€ l’instar du royaume, certains pays subsahariens se lancent dans une offensive pour rentabiliser et positionner leurs produits du terroir. C’’est dans ce cadre qu’une dizaine de pays prennent part au SIAM. Le miel, l’huile de palme, de sésame, l’ananas, les mangues et plusieurs autres cultures tropicales figurent parmi leurs spécialités présentées dans le cadre de ce salon. Contrairement à  ce que l’on pourrait croire, certains de ces acteurs sont très organisés, aussi bien à  l’amont qu’à  l’aval de leurs activités. «Nous intervenons de la production à  la commercialisation de nos produits», fait-on savoir auprès du PADEC. C’’est d’ailleurs le succès de cette démarche qui ouvre aujourd’hui les portes de l’export. Les opérateurs économiques marocains, désormais tournés vers le continent, ont là  une véritable opportunité d’affaires Sud-Sud.