SIDA : L’épidémie ralentit

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l’espoir peut-il renaà®tre? Le nombre total de personnes séropositives a sensiblement baissé en 2009 par rapport aux 33,4 millions de l’année précédente, et 56 pays au moins ont stabilisé ou fortement réduit la proportion de nouvelles infections par le VIH. Mais si plus de cinq millions de personnes atteintes ont accès aux médicaments antirétroviraux, les deux tiers de celles qui habitent des pays pauvres (15 millions) ne peuvent pas se les procurer. Les toxicomanes et les prostitué(e)s les obtiennent beaucoup moins facilement que d’autres, selon le rapport 2010 du Programme commun des Nations unies sur le VIH/Sida (Onusida). « Pour la première fois, nous pouvons dire que nous brisons la trajectoire de l’épidémie de sida. Nous l’avons stoppée et commençons à  la faire reculer », a dit Michel Sidibé, directeur exécutif de l’Onusida, alors qu’était publié le rapport. Depuis l’apparition de l’épidémie dans les années 1980, plus de 60 millions de personnes ont été contaminées par le VIH et près de 30 millions y ont succombé. Moins de nouvelles infections Le virus de l’immunodéficience humain acquise qui cause le sida peut être contrôlé par une combinaison de médicaments, mais on ne possède pas de remède proprement dit. Selon le rapport de l’Onusida, les nouvelles infections par le VIH ont diminué de près de 20% ces dix dernières années. Chez les personnes jeunes de quinze des pays les plus affectés, les taux de VIH ont reculé de plus de 25% grâce à  l’adoption de pratiques sexuelles plus sûres. Michel Sidibé a noté que l’écart diminuait entre prévention et traitement, mais il a souligné qu’on était loin de pouvoir se targuer d’une « mission accomplie » face au sida. Il s’est dit préoccupé par le ralentissement des octrois de fonds destinés à  combattre la maladie, les investissements des donateurs internationaux ayant stagné pour la première fois en 2009, et par les obstacles auxquels se heurtent les groupes marginalisés comme les toxicomanes en matière de prévention. Selon l’Onusida, un montant de 15,9 milliards de dollars était disponible en 2009 pour la lutte mondiale contre le sida, soit 10 milliards de moins que ce qui était nécessaire. « La demande surpasse l’offre. La honte, les discriminations et les lois inadaptées continuent à  barrer la route aux personnes qui vivent avec le VIH et aux personnes marginalisées », a déclaré Sidibé. Dix millions de personnes nécessitant un traitement contre le VIH/sida n’y ont pas accès, dit le rapport, selon lequel un décès sur quatre liés au sida est causé par la tuberculose, maladie évitable et curable. En Afrique subsaharienne, la région la plus durement touchée par le VIH et le sida, on a enregistré 1,3 million de décès liés au sida en 2009 et 1,8 million de personnes y ont contracté le virus VIH.