SIFMA : construire pour les Maliens

à€ l'origine de cette entreprise, Mamadou Guédiouma Coulibaly, 51 ans, son Président directeur général (PDG). « Nous avons voulu capitaliser…

à€ l’origine de cette entreprise, Mamadou Guédiouma Coulibaly, 51 ans, son Président directeur général (PDG). « Nous avons voulu capitaliser l’expérience acquise au cours d’une dizaine d’années dans le domaine du conseil et des études d’aménagement », explique cet ingénieur de formation. Avec un petit capital personnel et quelques dizaines d’hectares acquis auprès d’un oncle dans la zone de Sénou (Bamako), la SIFMA se lance en 2004 dans la bataille de l’immobilier et ambitionne alors de proposer une offre de construction de qualité aux Maliens. En un peu plus de dix ans, l’objectif est atteint. « Nous avons aujourd’hui des investissements sur des superficies de 600 hectares, C’’est vous dire que nous avons grandi, même si les difficultés sont toujours là  », se félicite Mamadou Coulibaly. La principale contrainte est l’accès aux financements, car « trouver les capitaux d’autrui pour construire des maisons, ce n’est pas évident ». Mais grâce à  un premier appui de la Banque de l’habitat du Mali (BHM), puis de Shelter Afrique, une filiale de la Banque africaine de développement (BAD), et à  d’autres partenaires, la SIFMA a pu faire face à  ses engagements et même se développer. La difficulté réside toujours dans le foncier. « C’’est une véritable épine dans le pied du secteur », nous confie l’entrepreneur pour qui la plupart des contestations du droit de propriété sont dues aux agents de l’Etat, qui se livrent à  des pratiques condamnables. s’associer à  l’Etat, dans le cadre du partenariat public-privé pour la réalisation de logements sociaux a pourtant permis à  l’entreprise d’atteindre une autre envergure. Depuis quelques mois, elle s’internationalise. SIFSEN a été créée au Sénégal, o๠elle a remporté cette année un marché pour la construction de logements sociaux, et les filiales de Côte d’Ivoire, du Togo, et du Congo Brazzaville devraient bientôt voir le jour. « Nous portons également plusieurs projets de pôles de développement à  Bamako, dont la réalisation prochaine devrait aider à  l’amélioration de l’équilibre architectural de la capitale », confie plein d’espoir le chef d’entreprise qui emploie plusieurs dizaines de personnes en direct.