Le procès aura été long pour Simone Gbagbo, l’ex première dame ivoirienne communément appelé « la dame de fer ». Plusieurs fois citée à  comparaitre devant la cour d’assises d’Abidjan avec 82 autres coaccusés, la longue attente a finalement débouché sur une condamnation à  la fois sévère et justifiée par la gravité de l’accusation dont elle faisait objet. On se rappelle, le 03 mars le parquet général avait requis dix ans de condamnation contre la première dame ainsi que la privation de ses droits civiques. Un réquisitoire qui aura tenu en haleine de milliers d’ivoiriens pendant des jours. Le Ministère Public avait donc joué son rôle et posé les jalons d’un verdict qui on le savait ne serait pas facile à  accepter pour Simone Gbagbo. « Le monde entier vous regarde rendre la justice. » C’’est cette phrase que l’ex première dame ivoirienne avait prononcé paisiblement à  l’endroit de ses jurés comme phrase de conclusion au terme de ce procès. Cette manière pour elle de souligner l’importance de la tâche des jurés a été le résultat du verdict final énoncé par le juge Tahirou Dembelé, après plus de 9 heures de délibération du jury, ‘’ la Cour « condamne à  l’unanimité » Simone Gbagbo à  « vingt ans » de prison pour « attentat contre l’autorité de l’à‰tat, participation à  un mouvement insurrectionnel et trouble à  l’ordre public ‘’. Une peine d’autant plus rude que celle de l’avocat général, lors des réquisitoires de la semaine dernière. C’’est donc le double de la peine requise qui est infligée à  Simone Gbagbo et dix ans de privation de ses droits civiques. Quant à  Michel Gbagbo, il est condamné à  cinq ans de prison. Les réactions sont mitigées dans les camps de l’opposition et dans celui du parti au pouvoir. Mais, les avocats de Simone Gbagbo peuvent toujours faire appel de la décision. En attendant l’ex première dame ivoirienne est toujours sous les barreaux.