SITOUR 2010, c’est parti !

Tourisme, facteur de développement durable Bamako abrite du 15 au 17 octobre, la 3e édition du Salon International du Tourisme.…

Tourisme, facteur de développement durable Bamako abrite du 15 au 17 octobre, la 3e édition du Salon International du Tourisme. Le Mali accueille près de 400 participants venus du Mali, du Burkina Faso, du Sénégal, de la Mauritanie et du Niger. Suite au succès rencontré par les deux premières éditions du SITOUR, le gouvernement du Mali a adopté le 11 janvier dernier, le décret no 10-008/P-RM portant institution du Salon du Tourisme, rendant ainsi pérenne cette activité. Le ministre de l’artisanat et du tourisme, Mr N’diaye Bah explique qu’avec l’adoption de cette loi, le Mali montrait « notre ferme détermination de faire jouer au secteur du tourisme tout son rôle dans l’essor du pays, en contribuant efficacement à  la réduction de la pauvreté. » Et pour lui, cette stratégie est basée sur le principe d’une exploitation durable de nos ressources pour ne pas compromettre l’avenir. Le thème principal de cette 3e édition est « tourisme, une opportunité pour les communautés locales. » Rappelons que les deux premières éditions avaient enregistré plus de 20 000 visiteurs. Le nombre de participants a diminué cette année. Le président du comité d’organisation de cette édition, Mr Nafogou Boubacar justifie cette baisse par le fait que certains pays sont en plein préparatifs de campagne électorale comme la Guinée et la Côte D’ivoire. Les touristes peuvent venir au Mali Le ministre N’diaye Bah s’insurge contre ce qu’il appelle une « campagne de désinformation visant à  désaffecter la clientèle qui fréquente la destination Mali. » Il indique par ailleurs que « s’il est indéniable que certains évènements survenus dans la bande sahélo-saharienne incitent à  la prudence, il est aussi évident que le risque zéro n’existe nulle part au monde. » Par conséquent, l’usage du terrorisme qu’il considère comme une publicité gratuite et négative, apparait comme une arme redoutable pour compromettre toutes les perspectives de développement d’une localité, d’une région, ou d’un pays. « Chacune de nos destinations peut en être victime si les conseils aux voyageurs sont bâtis sur l’amalgame, la confusion, pour semer la peur» affirme-t-il. Face à  cette situation donc, le gouvernement du Mali a mis en place d’importantes mesures sécuritaires. En plus de la présence des forces de sécurité, l’implication des populations est d’une importance capitale. Le Premier Ministre, quant à  lui, estime que les progrès sont nettement supérieurs par rapport aux éditions précédentes. Il se réjouit du fait que ce salon soit le premier du genre en Afrique au sud du Sahara. Modibo Sidibé s’est dit heureux du fait que les opérateurs de voyage d’Europe, d’Amérique, d’Afrique et d’ailleurs soient venus au Mali et qu’ils aient visité il y a juste quelques jours, Tombouctou au nord du Mali. « Ils ont également vu un dispositif de sécurité qui va continuer à  se renforcer. On ne peut pas dire qu’on va freiner notre développement au nom de menaces terroristes. Nous avons besoin que tout le monde vienne, que les projets de développement viennent et que les populations puissent atteindre une certaine forme de prospérité qui est la meilleure façon pour elles de s’émanciper et ne pas être prise dans un certain nombre de pièges. » Mieux vendre la destination africaine Thierno Lo, le ministre sénégalais du tourisme indique que C’’est un honneur pour son pays d’être avec le Niger, les pays « invités ». Ce salon entre, selon lui, dans le cadre du développement du tourisme inter-états et dans la politique de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Cette dernière est en train de mettre sur pied un fonds sous régional pour le tourisme. Il indique que l’enjeu actuel ce sont les destinations multiples. Ce système permet aux touristes de circuler librement dans les pays membres de l’Union. Mr Lo explique qu’après le Sénégal, le Burkina Faso, aujourd’hui le Mali et en novembre, ce sera la Gambie. C’’est donc l’envol du tourisme régional. Il estime qu’au vu des produits exposés lors du salon, l’Afrique apparaà®t comme le continent d’avenir pour le tourisme. Mr Ahamed Mohamed, ministre de l’artisanat et du tourisme du Niger est revenu sur la question sécuritaire. Le défi commun que « nous partageons avec le Mali concerne la sécurité car, nos deux pays sont victimes de campagnes de désinformation de nature à  dissuader les touristes. Ce défi sécuritaire ne peut être maà®trisé par un seul pays, d’o๠la nécessité de conjuguer nos efforts.» Le SITOUR fermera ses portes ce dimanche 17 octobre avec un cocktail géant au parc national de Bamako.