Situation à Kidal : Boubèye fait le point !

La guerre est donc faite de batailles et Soumeylou Boubèye Maiga, interrogé sur le plateau de la télévision nationale, le…

La guerre est donc faite de batailles et Soumeylou Boubèye Maiga, interrogé sur le plateau de la télévision nationale, le sait. C’’est la lecture qu’il a faite des évènements du mercredi 21 Mai. « Il y avait avant les évènements à  Kidal 250 hommes», précise le ministre pour resituer les choses. Alors que l’armée malienne tenait vaillamment face au feu de l’ennemi, au gouvernorat, un retournement de situation leur a fait perdre l’avantage : « Les troupes ont donc dû se replier pour mieux se réorganiser, se reconstruire moralement et se redéployer à  nouveau », explique l’ancien fonctionnaire des renseignements. Soumeylou Boubèye Maiga sait de quoi il parle, lorsqu’il évoque les groupe islamistes comme le Mujao, Ansar Dine , Aqmi, les alliées traditionnels du MNLA, qui ont prêté mains fortes aux rebelles, en prenant le dessus sur les FAMA. Mais le moral des troupes est bon, elles se sont pour une partie réfugiées dans le camp de la Minusma, et l’autre partie est à  Gao. « Ce n’est pas une débandade comme lors des évènements de Janvier 2012, aucun soldat n’a passé le pont de Wabaria, je tiens à  le dire, mais C’’est un repli stratégique, nuance Boubèye Maiga. Dans une guerre, il y a des batailles et ce que nous avons vécu hier à  Kidal, est une étape, dont nous allons tirer toutes les leçons », poursuit le ministre serein. Qui affirme qu’à  Ménaka les forces sont sous pression mais tiennent. Sur Tombouctou et Gao aucun problème à  signaler et le Mali tient toutes ses autres positions. Bilan nuancé Côté bilan, SBM donne le chiffre de 30 blessés et mentionne 20 morts, alors que le MNLA parle du double: « Quant aux prisonniers, ils ne sont aussi nombreux que le veut la propagande de l’autre camp », souligne le ministre de la défense. Qui ajoute qu’il y en a bien moins que les 70 évoqués par le porte parole du MNLA dans la journée. Si le ministre a réitéré le soutien des forces Serval, auquel le Mali a demandé un appui, il réaffirme également le rôle de la Minusma, des forces qui travaillent de pair avec les FAMA dans la limite de leur mandat, corroborant ainsi le discours du Président de la République, pendant la conférence de presse avec le président mauritanien Ould El Abdel Aziz, venu marquer son soutien et son attachement au Mali. « Minusma, Serval, sont nos partenaires sur le terrain », répète Boubèye allant dans le même sens que le Premier ministre Mara, face aux journalistes ce jeudi. Toutes les voix du gouvernement sont donc en concerto pour dire aux Maliens qu’il ne faut surtout pas tomber dans l’amalgame, la stigmatisation des communautés ou les appels à  la haine. Cela alors que des manifestations ont émaillé la journée, pour réclamer la libération de Kidal. Une masse de près d’un millier de personnes ( selon la police) a défilé du boulevard de la République, sous la férule de l’Union nationale des travailleurs du Mali(UNTM), jusqu’ à  la Primature pour remettre une déclaration au PM. Cela tandis que des slogans anti-français ont pu être aperçus sur des banderoles. Mais le Mali demeurant un et indivisible, et le principe de l’intégrité territoriale non discutable, le dialogue avec les groupes armés reste ad vitam eternam la solution idéale, celle constamment prônée par les autorités maliennes. Les groupes armés du Nord l’entendent-ils de cette oreille ? Espérons le dans les jours à  venirÂ