Situation de l’enfant Africain : Des progrès mais pas mal de défis

l'événement commémore le massacre des enfants de Soweto, en 1976 par le régime raciste de l'apartheid alors au pouvoir en…

l’événement commémore le massacre des enfants de Soweto, en 1976 par le régime raciste de l’apartheid alors au pouvoir en Afrique du Sud. Le 16 juin a été proclamé comme date anniversaire conformément à  la décision de la 26è session des chefs d’à‰tats et de gouvernements de l’Organisation de l’unité africaine, l’ancêtre de l’Union africaine. Cette journée offre l’occasion aux différents acteurs en charge de la promotion des droits de l’enfant, d’examiner les progrès accomplis dans l’accès aux droits fondamentaux de l’enfant. Elle sert aussi de moteur pour susciter l’intérêt des décideurs et du public en faveur de la mobilisation des ressources de qualité pour mieux bâtir et garantir l’environnement protecteur de l’enfant.Cette édition 2010, a pour thème : “ Planifier et budgétiser en vue du bien-être de l’enfant : une responsabilité collective ”. Ce thème, explique Aliou Barry, le directeur national de l’Enfant, reflète le souci des acteurs clés œuvrant dans le domaine de la protection de l’enfant de disposer des moyens de qualité nécessaires pour assurer la réalisation effective des stratégies et plans de manière à  consacrer efficacement le droit de l’enfant à  la protection partout au Mali. Les activités se dérouleront du 12 au 30 juin. Le programme prévoit des visites dans des centres de prise en charge des enfants vulnérables, des conférences débats, des tables rondes et des émissions radiophoniques. Y participeront les enfants, les parents, les organisations de la société civile, des artistes, les autorités politiques et administratives et tous les acteurs intervenant dans la protection des enfants. La journée phare, celle du 16 juin sera marquée par une cérémonie plénière.Parlant de la situation générale des enfants Aliou Barry a indiqué que selon le rapport de l’Unicef intitulé, “ La situation des enfants dans le monde ” en 2009, des progrès considérables ont été accomplis au cours des vingt dernières années. Le nombre annuel de décès d’enfants de moins de cinq ans est passé d’environ 12,5 millions à  près de 8,8 millions en 2008, ce qui représente une diminution de 28 % du taux de mortalité.Au plan mondial, environ 84 % des enfants en âge de fréquenter l’école primaire sont aujourd’hui scolarisés et l’écart entre les sexes dans les écoles primaires est en train de se réduire. Par ailleurs, les enfants ne sont plus les faces cachées de la pandémie du Vih-Sida. à€ ces acquis, il faut ajouter l’existence de mesures importantes, notamment législatives, administratives, y compris les conventions de partenariat tant dans les pays et qu’en matière de collaboration transfrontalière dans le dessein d’assurer la réalisation des objectifs de promotion et de protection de l’enfant contre l’exploitation et la maltraitance. Cependant les droits de l’enfant sont loin d’êtres garantis et les vulnérabilités demeurent importantes et s’accroissent particulièrement en Afrique subsaharienne selon l’Unicef. On estime que le nombre d’orphelins en Afrique qui est de 40 millions, atteindrait 50 millions d’ici la fin de cette année 2010. La moitié d’entre eux seraient des orphelins du sida auxquelles s’ajoutent d’autres catégories d’enfants et d’autres types de vulnérabilités. Notre pays n’est pas épargné du lot des pays concernés par le développement de ce phénomène. Même si des progrès significatifs ont été réalisés dans la jouissance par les enfants du droit d’accès à  la survie, au développement, à  la protection et à  la participation grâce à  la mise en place de plusieurs mécanismes et programmes d’action dans différents secteurs stratégiques. En dépit de ces progrès, force est de constater qu’il existe d’immenses besoins non satisfaits des enfants. En effet a poursuivi le directeur national de l’Enfant, les constats montrent que les efforts jusque là  fournis sont loin de permettre d’atteindre objectifs liés à  l’accès aux droits de l’enfant alors que le cadre et le système de promotion et de protection des droits de l’enfant sont caractérisés par leur extrême fragilité. Selon Aliou Barry, au Mali l’environnement protecteur de l’enfant, dans sa globalité, reste confronté à  plusieurs défis comme le faible accès aux services sociaux (santé, nutrition, scolarisation, réinsertion socioprofessionnelle…), le Vih-Sida et autres risques et types de vulnérabilités, la faible implication des collectivités territoriales ou décentralisées dans la gestion des besoins de protection de l’enfant. Le faible niveau de mobilisation des ressources publiques pour la protection et la prise en charge des besoins de l’enfant (0,34 % du budget national) ainsi que l’insuffisance de qualité dans la planification et la budgétisation des interventions et programmes en faveur de la protection des droits de l’enfant constituent d’autres défis à  relever. La qualité de planification et le niveau de budgétisation des ressources publiques comptent parmi les principaux handicaps à  la réalisation effective de l’accès des enfants à  tous leurs droits.