Situation des réfugiés maliens : mission gouvernementale au Burkina Faso

Depuis l'occupation des régions Nord du Mali par des groupes armés, près de 150 000 Maliens (selon le Haut commissariat…

Depuis l’occupation des régions Nord du Mali par des groupes armés, près de 150 000 Maliens (selon le Haut commissariat réfugiés) ont fuit pour cherhcehr refuge dans les pays voisins. Ils ont été accueillis en Algérie, en Mauritanie, au Niger, au Burkina Faso. Il y a près de 70 000 personnes au camp de Berra, en Mauritanie. Plusieurs d’entre eux vivent leur statut de réfugié comme un veritable calvaire. C’est le cas de Nour Abdel Aziz, un réfugié malien que nous avons rencontré à  Bobo Dioulasso, au Burkina Faso qui affirme avoir perdu le goût de la vie. C’est surtout l’éventualité d’une intervention armée qui inquiète ces réfugiés, la plupart ayant laissé sur place tout leur patrimoine. De plus, l’aide humanitaire peine à  satisfaire tous les besoins d’une population qui ne cesse de croitre. Pour témoigner du soutien et de la compassion du Gouvernement et de l’ensemble du Peuple malien à  ces concitoyens en déshérences, trois (3) membres du Gouvernement malien se sotn rendus ce lundi 18 juin 2012 à  Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Il s’agit du Ministre de l’Action Humanitaire, de la Solidarité et des Personnes Agées, Dr. Mamadou Sidibé, de l’Education de Base, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, Adama Ouane, et celui de la Famille, de la Promotion de la femme et de l’Enfant, Mme Alwata Ichata Sahi. Mentao, le nord du Mali en miniature Durant leur mission de cinq jours, ils iront à  la rencontre des milliers de maliens qui ont trouvé refuge au pays des hommes intègres. Neuf camps de refugiés accueillent près de 35 000 de nos compatriotes, selon l’ambassadeur du Mali au Burkina Faso, Mamadou Traoré, qui se réjouit de cette première mission officielle du Mali au Faso depuis le début des événements. «C’’était difficile pour nous. Nous n’avions rien à  leur donner. C’’est dur… », confesse-t-il. Selon le diplomate malien, nos compatriotes se retrouvent principalement dans les provinces d’Oudalan, Séno et du Soum, au nord du pays. Le camp de Mentao, près de Djibo, accueille 3.000 personnes. La plupart sont des touaregs, des peuls, des sonrhaà¯, des arabes. Mais on note aussi la présence de déserteurs de l’armée malienne. Enseignants, éleveurs, commerçants, enfants, femmes au foyer, élus locaux écoliers…Toutes les catégories sociaux professionnelles sont représentées sur le sol burkinabé. Le plus célèbre d’entre eux, C’’est sûrement le directeur du protocole de la présidence de la République sous l’ère de l’ancien président Amadou Toumani Touré, Ilal Kamar. Il a servi de guide à  la délégation ministérielle a qui il a fait visiter le camp de Somgandé, à  Ouagadougou. Un centre de formation o๠2427 réfugiés maliens ont élu domicile. Parmi eux, on compte 942 enfants. Des lendemains incertains « Ce qui arrive à  mon pays est inimaginable. Je reste malienne, et je suis fièr de l’être. Je souhaite un règlement durable de la crise à  la malienne » laisse entendre Fadimata Walet Oumar, la présidente des femmes du camp. Qui dit son inquiétude par rapport à  leur situation dans le camp. Plusieurs questions ont ainsi été soulevées par les refugiés, lors de la rencontre avec les membres du Gouvernement. Notamment le problème de salaire des fonctionnaires qui sont parmi eux, la scolarisation des enfants, l’organisation des examens pour les scolaires , l’hébergement, la nourriture… « Notre message à  l’endroit des refugiés est clair. « Le Gouvernement ne vous oubliera jamais. Le Mali est un et indivisible. Nous travaillons pour la paix, la concorde et la réconciliation. Le gouvernement est déterminé à  rétablir la sécurité et l’intégrité du territoire. Vos problèmes nous préoccupent beaucoup », ont repondu les membres de Gouvernement avant de d’affirmer que des solutions immédiates seront trouvées aux problèmes des réfugiés.