« Situation humanitaire critique dans le nord », élection à Kidal

195 000. C'est le nombre chaque jour plus important de déplacés et de réfugiés à  l'heure actuelle, selon les Nations-Unies.…

195 000. C’est le nombre chaque jour plus important de déplacés et de réfugiés à  l’heure actuelle, selon les Nations-Unies. Parmi eux quelque 72 000 personnes sont déplacées dans le nord du Mali, estiment le CICR et la Croix-Rouge malienne. Elles vivent souvent dans des conditions extrêmement précaires. Alors que les affrontements armés se poursuivent, l’accès aux déplacés, aux blessés et aux détenus est la première priorité, a déclaré le CICR dans un communiqué publié le 16 mars. En plus des 34 500 personnes déplacées dans la région de Gao, le CICR et la Croix-Rouge malienne ont à  ce jour recensé quelque 25 500 déplacés dans la région de Kidal (dont presque 19 000 dans le cercle de Tessalit et 5 000 dans le cercle d’Abeibara) et 12 000 dans la région de Tombouctou (concentrés dans le cercle de Niafunké). Le CICR empêché de travailler par « des hommes armés » Le CICR est revenu dans son communiqué sur son opération avortée dans les environs de Tessalit. « La semaine dernière, les autorités maliennes et le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ont sollicité le CICR pour faciliter le transfert de civils hors d’une zone de combats aux environs de Tessalit. Cette opération n’a pu avoir lieu, dans un premier temps à  cause des combats, puis du fait que l’équipe du CICR arrivée sur place a été empêchée de poursuivre sa route par des hommes armés ». « Psychose » à  Kidal Pendant ce temps la population de la capitale régionale Kidal redoute une attaque. « Un climat de psychose s’est emparé de Kidal. La population pense qu’après la chute des casernes d’Aguellok, d’Amachache et de Tinzaouatene, les rebelles vont attaquer la ville », rapporte RFI. L’opposition s’oppose à  la tenue des élections En dépit de cette situation une délégation ministérielle s’est rendue le 15 mars à  Kidal pour évoquer avec l’administration locale l’organisation de l’élection des conseillers nationaux prévue le 25 mars et le scrutin présidentiel prévu le 29 avril. Le gouvernement propose que ce scrutin se fasse à  Kidal, compte tenu de la présence de la rébellion dans les circonscriptions voisines. Le parti Solidarité Africaine pour le Démocratie et l’Indépendance a invité le 15 mars le gouvernement à  « renoncer à  l’organisation des élections dans ce contexte et de consacrer toutes les ressources disponibles à  l’objectif majeur qu’est la défense de notre intégrité territoriale ».