Six mois d’IBK : « Honorable », dixit Mahamadou Camara

Il est souvent reproché à  l'exécutif, un déficit de communication sur la situation du pays à  savoir la question du…

Il est souvent reproché à  l’exécutif, un déficit de communication sur la situation du pays à  savoir la question du nord, le dialogue en cours avec les groupes armés, l’économie, etc. Quand communication il y a, C’’est la presse étrangère qui est souvent privilégiée. Après la prise de fonction du président de la République Ibrahim Boubacar Keita le 4 septembre 2013, son directeur de cabinet est revenu sur l’action qui a été menée pendant les six premiers mois du mandat d’IBK. M. Camara a reconnu que « C’’est une lourde responsabilité et que la tâche est très difficile dans la mesure o๠les défis sont nombreux ». Pour lui, « il était difficile de mettre en œuvre une politique volontariste parce que les marges de manœuvre budgétaires étaient limitées car les caisses étaient vides et le budget de l’Etat était contracté de 30% ». Toutefois, il « pense que le bilan est plus qu’honorable compte tenu de la situation qui était celle du pays ». La première phase du mandat d’IBK, d’après le directeur de cabinet, concerne la normalisation à  plusieurs niveaux : d’abord institutionnelle avec la mise en place d’une nouvelle Assemblée nationale, militaire ensuite avec le rétablissement de la chaà®ne de commandement et la réforme en cours des forces de défense et de sécurité, diplomatique et économique avec la confiance retrouvée avec l’ensemble des pays voisins et les partenaires internationaux. Pour ce qui concerne la question du nord, il rappelle que le processus de dialogue et de réconciliation nationale a été engagé à  travers les Assises du Nord, les états généraux de la décentralisation. « Quelques recommandations de ces Etats généraux ont été prises en compte à  l’instar du report à  six mois de l’élection communale »,précise Camara. « s’attaquer aux problèmes quotidiens des Maliens » Selon M. Camara, la deuxième phase débutera au cours de cette année, « sans pour autant que la première ne soit terminée. Il s’agira de s’attaquer aux problèmes quotidiens des Maliens à  savoir, la question du pouvoir d’achat, de l’emploi, de l’éducation, de la santé et des infrastructures. Les mesures sont lancées et il y a un programme d’actions gouvernementales en vue, qui va accélérer dans les mois à  venir ». Parlant de la présence des membres de la famille du président au gouvernement et à  l’Assemblée, le directeur répond qu’« il n’y a aucune de monarchie dans la gestion des affaires de l’Etat et que le président n’a rien à  avoir avec les choix opérés. Il est au-dessus de tout cela, car étant le président de tous les Maliens. Tous ceux qui occuperont un poste, ce sera sur la base de la compétence de l’intégrité et du patriotisme». Sur la prétendue guéguerre qui oppose certains caciques du Rassemblement pour le Mali (RPM), il affirme ne pas croire aux rumeurs de scissions. « Je fais confiance au sens de la responsabilité des uns et des autres», résume Camara. A quand le remaniement post-législatives ? « Un remaniement aurait été logique dans la foulée si les résultats avaient donné une majorité qui n’est pas conforme à  la majorité représentée au sein du gouvernement. (…) C’’est la prérogative du chef de l’Etat qui, à  tout moment pense que C’’est nécessaire, peut procéder au réajustement ». En conclusion, pas de remaniement à  l’horizon.