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Sommet Arabo-Africain à Syrte : Les nouvelles frontières

Après la proclamation de l'Union africaine un 9-9-99, sous son impulsion, une nouvelle date va entrer dans les anales de…

Après la proclamation de l’Union africaine un 9-9-99, sous son impulsion, une nouvelle date va entrer dans les anales de l’intégration horizontale chère à  lui. En effet, le deuxième sommet arabo-africain pour l’instauration d’un nouveau partenariat s’est tenu dimanche à  Syrte en Libye en présence de nombreux chefs africains et arabes dont le président Amadou Toumani Touré. C’’est la première réunion du genre tenue en 1977 au Caire en Egypte. Il s’agissait pour les dirigeants arabes et africains de concevoir une nouvelle stratégie de partenariat, qui reposerait sur les réalisations positives du premier sommet. En outre, cette nouvelle stratégie serait le cadre d’orientations et d’actions communes pour les pays africains et arabes dans les domaines politique, économique, social et culturel. Cette nouvelle démarche ambitionne de créer une région de paix et de sécurité. Dans cette optique, les pays membres de cette coalition devront poursuivre les efforts pour éliminer tous les obstacles qui entravent le processus de renforcement de la coopération, de la paix et de la sécurité. Autres objectifs du rapprochement : développer et coordonner le dialogue politique, réaliser le développement socio-économique des pays africains et arabes à  travers le renforcement de la coopération dans les domaines de la sécurité alimentaire, des investissements et des échanges commerciaux ainsi que des ressources humaines et des infrastructures. Coopération sécuritaire Ainsi les deux zones géographiques vont s’engager à  coopérer dans les domaines politique et sécuritaire. Pour ce faire, elles décident de renforcer la coordination et les consultations entre elles, de coopérer dans la lutte contre le terrorisme la criminalité transfrontalière, le trafic d’êtres humains et de drogue entre autres questions. Les parties vont s’efforcer d’intensifier la coopération dans les domaines économique, financière et de commercial sur la base du principe de la solidarité de l’interdépendance et des intérêts mutuels. Elles vont consolider les acquis des principales stratégies et des programmes qui ont été conçus au cours de ces trois dernières décennies comme le NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique), les zones de libres échanges, les unions douanières et le Fonds arabe pour l’assistance technique en faveur des pays africains. s’agissant de la promotion des investissements, la nouvelle stratégie afro-arabe se propose d’améliorer la gouvernance et le climat des affaires pour permettre aux pays africains et arabes de renforcer leurs capacités économiques. La stratégie va mobiliser des fonds pour les projets nationaux et les grands projets afro-arabes, harmoniser les codes des investissements dans les deux régions afin d’encourager et de stimuler l’investissement entre elles. l’initiative va encourager et protéger les flux d’investissements dans les deux régions en utilisant les systèmes de garantie des investissements et les institutions existantes. Echanges commerciaux Pour ce qui est de la promotion des échanges commerciaux, la réunion de Syrte a promis de relancer la foire commerciale afro-arabe ainsi que la tenue de foires commerciales spécialisées dans les pays des deux régions. La réunion estime que la meilleure manière d’y parvenir passe par le renforcement des infrastructures physiques. Ainsi elle a promis de mobiliser des ressources financières pour relier les réseaux routiers ferroviaires, maritimes et aériens dans les deux régions dans le cadre du NEPAD et du Plan arabe pour les transports. La réunion a mis un accent particulier sur le développement de l’agriculture pour conjurer définitivement le spectre de la faim en Afrique et dans les pays arabes. A cet effet la réunion de Syrte a mis l’accent sur la nécessité de la mise en œuvre effective du plan d’action conjoint adopté par une réunion ministérielle afro-arabe sur le développement agricole et la sécurité alimentaire tenue à  Sharm El Cheikh (Egypte) en février dernier. Le sommet afro-arabe veut être l’autorité suprême de prise de décision du nouveau partenariat arabo-africain. Il privilégie la stratégie du partenariat à  long terme et les plans d’action à  court terme. Il s’agit aussi d’évaluer les progrès réalisés dans leur mise en œuvre et de donner les orientations politiques pour les activités futures. Le sommet se réunira tous les trois ans par alternance dans un pays africain ou arabe. La rencontre s’était ouverte en milieu de journée au complexe Ouagadougou de Syrte. C’’était en présence des leaders de la cinquantaine de pays africains et de ceux des papys arabes. Tous les orateurs qui se sont succédé à  l’auguste assemblée dont l’hôte du sommet, le Frère Guide Mouammar Kadhafi, Ali Bongo Odimba du Gabon, Jean Ping de la Commission de l’Union africaine, Amr Moussa de la Ligue Arabe, Idriss Deby Itno du Tchad, l’Emir du Koweà¯t, se sont montrés solidaires de ce nouveau regroupement et de son plan d’action 2011-2016. Ils ont prôné un partenariat gagnant après avoir insisté sur la nécessaire intégration de ces deux zones géographiques.