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Sommet de l’’UA: le point sur les premiers discours

l'une des plus belles formules du début du sommet revient à  l'Ougandais Yoweri Museveni : « Certaines armées ne sont…

l’une des plus belles formules du début du sommet revient à  l’Ougandais Yoweri Museveni : « Certaines armées ne sont pas basées sur le mérite ou la compétence, mais sur des considérations sectaires. Il faut « détribaliser » les armées nationales. » Le discours le plus offensif a été celui de l’hôte de ce sommet, l’Equato-Guinéen Teodoro Obiang Nguema. Il s’en est pris successivement au FMI et à  la Banque mondiale, dont l’aide n’a rien changé pour l’Afrique. Les Occidentaux en général en ont pris pour leur grade, taxés de pratiquer un « néo-colonialisme subtil » et voulant « substituer leurs valeurs à  celles des Africains ». Applaudissement dans la salle o๠beaucoup y ont vu une allusion au débat sur l’homosexualité en Afrique. Le discours le plus amusant a été prononcé par le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, qui n’a pourtant pas la réputation d’être un boute-en-train. Pour les deux années à  venir, son pays est candidat à  un siège non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. Alors, pour inciter les Africains à  voter pour l’Espagne, il a eu ce mot : « Si nous sommes élus, vous n’aurez pas trois sièges au Conseil, vous en aurez quatre ! » Eclats de rire dans la salle. L’Egyptien al-Sissi, l’homme le plus attendu de ce sommet La palme du discours le plus suivi revient bien sûr à  l’ex-général al-Sissi devenu maréchal puis président de l’Egypte. Après un an de suspension de son pays au sein de l’UA, le nouveau raà¯s s’est exprimé lors de la cérémonie d’ouverture, marquant le retour de l’Egypte sur la scène panafricaine. Et il y eut, pendant son discours, quelques moments de vérité. Le 30 juin 2013, quand Mohamed Morsi est tombé, « ce n’était pas le peuple au côté des forces armées, mais les forces armées aux côtés du peuple », a-t-il lancé. Une façon subtile de reconnaà®tre qu’il y a bien eu coup de force. Et Abdel Fattah al-Sissi l’assume : ce jour-là , « nous avons évité à  l’Egypte la guerre civile et le chaos, a-t-il dit. Certains pays de la région se retrouvent dans cette situation et en paie le prix fort. » Une allusion claire à  la Libye. En fin de compte, le nouveau maitre de l’Egypte s’est présenté comme un modèle à  suivre dans la lutte contre l’extrémisme religieux et le terrorisme. Et son discours a fait mouche auprès des Nigérians, confrontés à  Boko Haram, et des Kényans, harcelés par les shebabs de Somalie. « Face au terrorisme transfrontalier, nous devons renforcer la coopération sécuritaire entre nos Etats », a d’ailleurs assuré l’Egyptien. Et son homologue nigérien Mahamadou Issoufou d’abonder dans le même sens : « Nous n’arriverons à  rien sans l’échange de renseignement, dit-il. Mais heureusement, on fait des progrès. »