Sommet de Ouaga : la classe politique malienne divisée

Si d'autres partis politiques ont annoncé leur refus d'y prendre part, le front uni pour la sauvegarde de la démocratie…

Si d’autres partis politiques ont annoncé leur refus d’y prendre part, le front uni pour la sauvegarde de la démocratie (F par contre a confirmé sa participation à  ce sommet. Une fois de plus, les chefs d’Etat de la communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) discuteront du sort du Mali à  Ouagadougou . l’objectif de cette rencontre qui réunit les forces vives du Mali autour des six chefs d’Etat du groupe de contact est clair. Pour Mahamadou Issoufou, président de la République du Niger, «C’’est de trouver des solutions à  cette crise que traverse le Mali. Et je fonde l’espoir qu’il y aura des avancées dans la mesure o๠cette réunion connait la participation des forces vives du Mali». La concertation, selon les conclusion du sommet de Yamoussoukro le 29 juin, exige la formation d’un nouveau gouvernement composé de l’ensemble des forces vives de la nation. Un point de vue que ne semble pas partager le gouvernement de Cheik Modibo Diarra et certains partis politiques comme le RPM, le Sadi, la coalition MP 22 ( pro-putschistes ) et d’autres organisations de la société civile. Pour les membres du FDR, la formation d’un gouvernement d’union nationale est une nécessité, puisque le gouvernement de transition de Cheik Modibo Diarra a montré ses limites dans la résolution des missions principales qu’il s’est assignés. Une délégation très importante du FDR composée des responsables comme Kassoum Tapo, Siaka Diakité, Fatoumata Siré Diakité est présente à  Ouagadougou. Boycott de la classe politique Les formations politiques qui ont boycotté le rendez-vous, arguent que le sort du Mali ne doit pas se discuter hors du pays, car ajoutent-ils, «Â le linge sale se lave en famille.». Les observateurs politiques précisent eux que le choix du premier ministre a été décidé à  Ouagadougou entre l‘ex junte et la CEDEAO. Ce qui fait à  certains politiques que le Premier ministre oublie qu’il est issu d’une concertation à  l‘étranger. Son voyage au Maroc confirme sa volonté de ne pas élargir son gouvernement aux partis politiques, jugent d‘autres. Mais du côté de la médiation, on assure que le gouvernement malien est bien représenté: C’’est le ministre de l’Intégration africaine qui portera sa voix, rapporte RFI. Du reste, l’offensive malienne se fait toujours attendre au nord . « Nous, nous pensons qu’il y a un gouvernement qui est là . Certes, il y a des difficultés, certes, il y a des insuffisances, mais cela ne doit pas être la priorité des priorités. La priorité des priorités aujourd’hui C’’est d’engager l’offensive au niveau du Nord », témoigne Alioune Gueye, vice-président du conseil national de la jeunesse du Mali.