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Sommet de Syrte : le compte à rebours des Etats-Unis d’Afrique?

Décidément le guide de la révolution libyenne n'en finit pas de surprendre ses pairs africains. Ses positions radicales dans les…

Décidément le guide de la révolution libyenne n’en finit pas de surprendre ses pairs africains. Ses positions radicales dans les réunions suscitent toujours de violents débats autour des questions politiques à  l’échelle continentale. A Syrte, les surprises s’annoncent grandes pour cette 13e conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement. Car il défendra à  tout prix son projet des Etats-Unis d’Afrique. Un projet qui dort dans sa valise depuis plusieurs sommets. Dimanche, il a reconnu qu’il y avait des hésitations sur l’Afrique unie. C’’est donc un dossier qui reviendra sur la table lors du sommet. « Quand on dit non à  quelque chose, il faut s’expliquer », a lancé le frère Guide. Une idée qui ne cadre pas avec le sens que veut donner le président de la commission de l’UA à  la rencontre. Jean Ping veut plutôt parler de paix et de sécurité. De résolutions de conflits. A la réunion préparatoire, il a énuméré « la longue liste des coups d’états et des changements de constitution envisagés. La situation à  Madagascar, au Niger, en Guinée Conakry, en Guinée Bissau… a été évoquée par le président Ping. Sur la question électorale en Guinée Bissau, Jean Ping n’a pas caché ses inquiétudes. Il a déploré l’assassinat du président Vieira qui est le 31e chef d’Etat assassiné en Afrique en moins de 40 ans. Un vide remarquable… La question des Etats-Unis d’Afrique est le sujet principal qui divise les leaders africains. Partisans et non partisans défendent à  chaque sommet leur position. Mouammar Kadhafi a réaffirmé la sienne. Il propose la disparition de tous les organes de l’UA au profit d’une « autorité africaine exécutive ». Le vide pressenti à  la réunion de syrte sera sans nul doute l’absence du Président gabonais Omar Bongo Odimba, partisan des Etats-Unis d’Afrique et grand acteur de la Françafrique. Son décès le 8 juin dernier, est une perte énorme pour l’UA, car il a été un médiateur estimable dans plusieurs conflits sur le continent. Il aurait pu apporter son expertise à  son compatriote Jean Ping, quant aux questions de paix et de sécurité. ATT que l’on considère également comme un sage en Afrique, peut-il dès lors se proposer de jouer ce rôle et appuyer jean Ping dans ce sens ? Autour de la question, Jean Ping multiplie les contacts avec ses émissaires. Jeudi, il s’est entretenu avec le Président du conseil exécutif de l’UA, le Dr Ali Triki. Les échanges ont porté sur la situation politique et sociale dans les pays du continent. La Mauritanie et le Soudan étaient au centre des débats. Il a été aussi question de la réussite de ce 13e sommet. Une réussite qui passe forcement par une convergence des idées et des idéaux à  défendre. Apparemment on est encore loin de cette atmosphère. Si l’hôte des chefs d’Etats et de Gouvernements se focalise à  ressortir son dossier des Etats-Unis d’Afrique. Tout laisse à  croire que ce ne sera pas facile, car après Khadafi, C’’est Khadafi.