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Le sommet du G5 Sahel met en place sa riposte contre le terrorisme

Ce dimanche 2 juillet, au Palais de Koulouba à Bamako, les chefs d’États G5 Sahel ( Mali, Niger, Burkina Faso,…

Ce dimanche 2 juillet, au Palais de Koulouba à Bamako, les chefs d’États G5 Sahel ( Mali, Niger, Burkina Faso, Mauritanie, Tchad ) étaient réunis autour du président français Emmanuel Macron pour lancer l’opérationnalisation de la force conjointe du G5 qui aura la charge de combattre le terrorisme transnational, le trafic de drogue et d’être humains. Lors de ce sommet, le président français a précisé le soutien de la France en termes de sécurité et de développement, réaffirmant son plein engagement envers les pays du Sahel dans la bataille contre le terrorisme.

La principale attente du sommet extraordinaire du G5 Sahel qui s’est ouvert ce dimanche 2 juillet à Bamako, était l’annonce par le président français du soutien qu’il entend donner à cette force conjointe, pour le moment encore au stade du papier et qui devrait être effective à l’automne prochain. Problème majeur pour cette force encore balbutiante, les financements, qui à part l’engagement de l’Union européenne à hauteur de 50 millions, peine à arriver pour totaliser les 423 millions d’euros estimés pour son fonctionnement. Une conférence des donateurs doit se tenir dans les prochains mois pour lever des fonds et lors du sommet, le président IBK a annoncé, que chaque pays de G5 Sahel cotisera à hauteur de 10 millions aux financements de la force conjointe.

Lors de son discours d’ouverture, le président Macron a confirmé le soutien de la France aux pays du G5 Sahel pour lutter contre le terrorisme « dans un esprit de partenariat et d’exigences réciproques ». Concrètement, avec le soutien français, la force conjointe du G5 Sahel bénéficiera d’un soutien opérationnel accru de l’opération Barkhane, en conseil et assistance et surtout d’un accompagnement de la force française au combat. Il a aussi promis l’envoi de 70 véhicules tactiques, de matériel de communication et d’interopérabilité des forces, du matériel de protection pour les hommes ainsi qu’un soutien à la mise en place de centre de préparation à l’engagement opérationnel pour le Burkina Faso, le Niger et le Mali, enfin un renforcement structurel de la coopération entre la France et les pays du G5 Sahel. « Notre engagement au Sahel c’est désormais 50 % de notre coopération de sécurité et de défense dans le monde, parce que c’est ici que se joue la sécurité du continent africain et plus largement la sécurité de notre planète » a-t-il souligné, précisant que « la force conjointe G5 ne se substitue ni se se confond à Barkhane où à la Minusma, elle vient en appui de la Minusma et de Barkhane ».La France restera d’ailleurs engagée au Mali au sein de l’opération « Barkhane », « aussi longtemps qu’il le faudra », pour gagner la bataille contre le terrorisme à ajouté le président français. Cet engagement militaire de la France représentera, « plus de 8 millions d’euros » qui seront consacrés au Sahel d’ici la fin de l’année 2017.

Le président Macron a aussi indiqué qu’il avait « bon espoir que le 13 juillet lors du Conseil franco-allemand à Paris avec la chancelière allemande, nous puissions annoncer des engagements communs autour de cette alliance ».

Il a rappelé que ce sera « aux armées de convaincre que la force G5 est efficace pour être au rendez-vous et entraîner nos partenaires, c’est l’exigence réciproque que nous nous devons ». Il a aussi demandé au pays du G5 Sahel de mener « des réformes institutionnelles et des efforts de gouvernance, appelés par vos populations ».

Au-delà des annonces sécuritaires, le président Macron a aussi fait des annonces concernant « le second défi » que représente le développement. L’aide de la France en termes de développement s’articulera sur 4 axes : des actions en faveur de l’éducation et de la formation, un soutien à l’agriculture et au pastoralisme, la lutte contre les changements climatiques et enfin sur la gouvernance et la justice. L’agence française de développement (AFD) mettra 200 millions d’euros sur 5 ans pour mener à bien différentes actions visant au développement des pays du G5. L’AFD nommera aussi un directeur régional de la région Sahel basé à Ouagadougou pour coordonner ces actions. Nos « efforts de sécurité sont inutiles s’ils ne s’appuient pas sur des actions de développement » a indiqué Mr Macron, démontrant par des annonces fortes, lors de ce sommet extraordinaire du à Bamako, la grande détermination de la France d’être aux côtés des pays du G5 Sahel pour remporter cette bataille contre le terrorisme.