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Songhoy Blues : la « ballade » des rockeurs du désert

Après une tournée autour du monde en 2015, les Songhoy Blues sont de retour et posent leurs valises au pays…

Après une tournée autour du monde en 2015, les Songhoy Blues sont de retour et posent leurs valises au pays pour deux mois.

Leur premier album « Music in exile », conçu entre Londres et la capitale malienne en 2015, a propulsé sur la scène mondiale leurs sonorités électro-rock, nourries de musique mandingue et songhaï. « Le public occidental apprécie la musique malienne qui n’est plus à  présenter. Des grandes figures nous ont précédé, comme Ali Farka Touré, Amadou et Mariam, Tinariwen. Nous, on apporte notre touche pour que ça soit compatible avec la nouvelle génération », explique Aliou Touré, le chanteur du groupe. Cette « ballade » de 180 dates à  l’étranger a été pour eux une « exploration de l’univers musical » et leur a permis de « promouvoir la culture malienne ».

Ces garçons du désert, qui ont fui en 2012 le nord du Mali tombé sous la coupe d’islamistes opposés à toute forme d’expression musicale, sont issus de cette génération de musiciens maliens enrichis d’influences internationales. Ces « musiciens en exil » prônent une musique sans frontières : « tu prends la note do au Mali, ça te donnera do aux États-Unis, do en Inde et partout dans le monde. Chaque musique peut nous inspirer ». L’inspiration justement, il en sera question pour 2016, après une série de concerts en Europe en février, ils reviendront au Mali pour concevoir leur deuxième album, mûri sur la route et au gré des rencontres.

En attendant ce nouvel opus et durant ce break de création, des concerts au pays seraient envisageables. « Nous on attend que ça, jouer au Mali devant un grand public. Les portes de l’art sont fermées tant qu’il n’y a pas de stabilité, et si la situation actuelle du Mali le permet, pourquoi pas ! ». Pourtant, d’autres artistes, nationaux et étrangers, se produisent dans le pays, tels Akon, le 16 janvier à  Bamako.