Sortie de crise: Le scéma de l’ADPS

Plusieurs responsables de l'Alliance des Démocrates Patriotes pour la Sortie de crise (ADPS) ont rencontré il y a quelques heures…

Plusieurs responsables de l’Alliance des Démocrates Patriotes pour la Sortie de crise (ADPS) ont rencontré il y a quelques heures le chef de la junte, le Capitaine Sanogo, pour lui dire leur inquiétude et faire des propositions de sortie de crise. l’ADPS est une alliance composée des partis CNAS-Faso Hèrè, FAD, YELEMA, PACP, PCR, US-RDA,CR-Faso Gnetaga et des mouvements associatifs comme Mali-Den, Ayélé, Farafina Dembé-Mali, RMD, AMCFJ, MJDM, AJDA-Mali, Assistance Express Association. Certains de ses responsables avaient rencontré auparavant rencontré la presse. C’’était hier à  la Maison de la Presse de Bamako. Les conférenciers, Edmond Koulougna Dembélé, secrétaire politique de la CNAS-Faso Hèrè, Abdoulaye Koné du PACP et Nouhoum Sarr du FAD, ont présenté aux journalistes leur «schéma de sortie de crise» et un annexe proposant le dispositif institutionnel de fonctionnement de la Transition. Ce vendredi, ils sont allés rencontrer le chef de la junte pour lui faire part de ces propositions. Pour Edmond Koulougna Dembélé et ses amis, la Transition doit être pilotée par des personnes compétentes de probité morale reconnue et qui n’ont pas participé à  la gestion des affiares publiques ces 20 dernières années. C’’est dans ce sens qu’ils excluent «les acteurs des partis comme l’Adéma, le PDES, l’URD, tous comptables de la mauvaise gestion sous l’ère ATT». Ce critère disqualifierait le Président de l’Assemblée Nationale, le Pr Dioncounda Traoré qui selon eux, car « son mandat de député prend fin bientôt, en tant que chef du parti Adéma, qui a participé à  la gouvernance sous ATT, il est aussi responsable de la situation actuelle». Une transition d’un an à  compter du 5 avril Les membres de l’ADPS proposent comme Organes de la Transition un Conseil supérieur de la République (CSR), un Gouvernement de Transition et un Conseil national consultatif. Les deux premiers organes devraient être composés par des membres des Forces armées et de Sécurité, des membres de la classe politique et de la Société civile. La durée de la Transition doit être de douze mois à  compter du 5 avril 2012.Voici le schéma politique et institutionnel que propose l’ADPS. Il est, selon ses auteurs, inspiré des principes démocratiques et des objectifs majeurs. 1. Transmettre le pouvoir d’Etat à  un organe acceptable pour toutes les parties prenantes sous réserve de validation par la Cour Constitutionnelle en vertu de l’article 85 de la Constitution ; 2. Restaurer la confiance de la population dans l’Etat et renforcer la paix sociale ainsi que la concorde nationale ; 3. Renforcer les mesures de sécurité des personnes et des biens, redémarrer et redéployer l’Administration, les activités économiques et commerciales et ré-ouvrir les frontières ; 4. Assurer la liberté d’expression et de presse ainsi que l’égal accès à  tous les média d’Etat ; 5. Obtenir le cessez-le feu immédiat au Nord du Mali en vue de la libération totale du territoire national, du retour des réfugiés et de la quiétude des populations dans la partie septentrionale de notre pays ; 6. Eviter l’isolement du Mali sur le plan régional et international et obtenir l’appui de la communauté internationale pour la mise en œuvre du programme de la Transition ; 7. Lutter contre tous les trafics illicites, le terrorisme et toutes les formes d’insécurité sur le territoire national ; 8. Reformer et remobiliser les Forces Armées et de Sécurité en les dotant de moyens adéquats pour la défense de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale ; 9. Préserver l’intégrité physique et morale de toutes les personnes arrêtées lors des récents événements, libérer celles contre lesquelles il n’existerait pas de charge, garantir le respect des droits humains ainsi qu’une justice équitable pour tous les maliens ; 10. Organiser des élections démocratiques, libres, crédibles et transparentes dans un délai réaliste ; 11. Restaurer l’autorité de l’Etat. Le Capitaine Sanogo s’est, selon ses interlocuteurs, montré très réceptif aux préoccupations évoquées et aux propositions avancées. l’ADPS se dit donc confiante en l’avenir de notre pays qui traverse une crise institutionnelle et politique grave depuis le 22 mars dernier, date du coup d’Etat militaire qui a renversé le président Amadou Toumani Touré.