Une fois de plus, Soumaà¯la Cissé, monte au créneau et enfile sa veste de chef de file de l’opposition malienne. Le président de l’URD entend bien apporter son grain à  l’amélioration de la politique gouvernementale. En visite à  Paris, il a répondu aux questions du moment de son pays. A commencer par son rôle de première figure de l’opposition. Pour lui, l’importance d’un contre-pouvoir n’est plus à  démontrer. Il a précisé que le peuple malien doit montrer qu’il est républicain en acceptant la démocratie et le fait majoritaire. Sur l’accord d’Alger, le président de l’URD reviendra en évoquant l’absence de l’opposition à  la table des négociations. Pour lui, le document de l’accord ne prend pas entièrement compte de la volonté du peuple, dont les députés sont les représentants légaux. Il illustra son argumentation en soulignant la notion d’Azawad qui constitue un problème dès le début, « considérer que l’Azawad est une entité mémorielle, historique, pour nous, ça cache quelque chose » a-t-il déclaré. Il a par ailleurs accusé le gouvernement d’avoir fait des concessions qui aujourd’hui se sont transformés en de véritables compromissions dont le pays paiera les conséquences. Le refus de la CMA de parapher cet accord fait certes grincer des dents mais la demande de réouverture de l’accord est perçue comme impossible. A ce sujet, Soumaà¯la Cissé interpellera Ibrahim Boubacar Keà¯ta ,garant de la Constitution, de l’unité nationale, de l’intégrité et de la laà¯cité du pays et afin qu’il prenne des mesures dans le sens du processus démocratique. Quant à  la question de savoir si la vie démocratique se porte mieux depuis l’arrivée d’IBK, le chef de file de l’opposition affirmera sans ambages que C’’est le dialogue qui manque le plus au Mali avant de déclarer que les actions menées par le chef d’Etat ne sont point visibles et leurs résultats non plus.