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Soutien à l’effort de guerre : un devoir Malien !

La question des ressources financières est un élément important de la mobilisation nationale. Cette réalité semble de plus en plus…

La question des ressources financières est un élément important de la mobilisation nationale. Cette réalité semble de plus en plus partagée par les Maliens qui clament le soutien à  l’effort de guerre. Au moment o๠la guerre semble imminente, les voix s’élèvent pour en appeler au soutien de guerre. Après les organisations de jeunesse, C’’est autour des politiques de solliciter une mobilisation de fonds pour l’armée malienne. Ainsi, sans être certes des va-t-en guerre, les Maliens semblent se résoudre à  l’option de guerre. Après la fédération des organisations de jeunesse C’’est au tour des politiques d’entrer dans la danse. Le parti « YELEMA », à  travers son président, en appelle à  la mobilisation. Pour son président Moussa Mara, celle-ci doit avoir un impact financier pour le pays. « On peut raisonnablement tabler sur une contribution de nos compatriotes, en cette phase délicate de notre histoire ». Tout comme la fédération des organisations de jeunesse du Mali qui demandent une contribution de 1000 F CFA par malien pour soutenir l’armée, Moussa Mara, veut une collecte d’au moins 20 milliards de F CFA afin de soutenir les forces armées et de sécurité dans leur tâche de libération du pays. « Le niveau de collecte sera fonction de notre capacité à  mobiliser les maliens, à  leur faire prendre conscience des périls qui menacent notre beau pays et donc de la nécessité pour chacun de faire un effort pour apporter sa pierre financière à  cet édifice national de sauvetage du Mali ». Le président de « YELEMA » va de l’argument que les Maliens sont environ 20 millions (15 millions à  l’intérieur et 5 millions à  l’extérieur). Pour donc mobiliser 20 milliards, dit-il, il faut une moyenne de contribution individuelle de 1000 FCFA. « Quand on sait que certains d’entre nous ont une capacité contributive de plusieurs dizaines de millions de FCFA, il n’est pas illusoire de se fixer cet objectif qui ne représente que 0,3% de notre PIB de 2012 et moins de 2% du budget d’Etat de la même période », ajoute t-il. Un droit régalien de l’Etat Sur le front juridique et institutionnel, la loi N° 2004 – 51 P-RM du 23 novembre 2004 portant organisation générale de la défense nationale prévoit qu’en cas de menace portant sur une partie du territoire, un secteur de la vie nationale ou une fraction de la population, le Gouvernement, par Décret pris en Conseil des ministres, peut décider de la mise en garde ou la mobilisation générale. Ces mesures donnent à  l’Etat les moyens permettant de procéder à  la réquisition des personnes, des biens et des services et de soumettre à  contrôle et à  répartition toutes les ressources nécessaires à  la vie publiques (matières premières, énergie, produits…) qu’elles soient privées ou publiques. Pour le président de « YELEMA », « ce texte offre une palette très large de moyens, qui peut être mise en œuvre de manière progressive en fonction de l’évolution de la situation, donnant ainsi la possibilité aux autorités d’engager définitivement le malien dans la libération du nord ». Et le maire de la Commune IV d’ajouter que lesdites mesures pourront être étendues aux établissements de nuits, bars, dancing… « qui ne seront pas fermés mais à  qui il pourra être demandé de mettre en place des mesures spécifiques de mobilisation et de collecte de contribution à  destination du nord ». Avec l’ingéniosité qu’on lui connait, Moussa Mara pense qu’il peut mettre à  contribution les écoles, les universités, les entreprises, les services publics avec partout les mêmes messages, les mêmes attitudes pour obtenir les mêmes engagements.