Couples main dans la main par-ci, bouquets de fleurs et boites de chocolat par-là Â… La St Valentin, C’’est ce 14 février. l’occasion de prouver son affection à  l’être aimé ou tout simplement partager quelques moments avec les parents et amis. Et d’offrir des petits cadeaux, « signes extérieurs d’affection ». La bonne aubaine pour les commerçants qui se frottent les mains. Love is business Samedi matin, route de Koulikoro. Nous nous sommes rendus chez l’une des fleuristes les plus courues de la capitale. Madame Fluri, bien que débordée, nous reçoit avec le sourire et répond à  nos questions. « Je suis ravie et J’aurai souhaité que chaque jour soit saint valentin car depuis le début de la semaine ma boutique ne désemplit pas : les clients ont le choix entre des roses naturelles et des roses artificielles. Les prix vont de trois milles francs à  vingt-deux milles CFA. En ce début de week-end, je viens d’écouler plus de trois milles articles et J’espère doubler ce nombre d’ici le jour J. Les clients sont de générations diverses mais à  dire vrai la gent féminine achète plus de cadeaux. Normal non, l’amour est une affaire de femme ! » nous dit-elle avant de retourner s’occuper de sa boutique remplie de clients. Les fleurs ne sont pas dans les habitudes des maliens mais de plus en plus font le geste d’en offrir. Le marché Rail-Da aussi n’est pas en reste avec des vendeurs à  la sauvette approvisionnés par les chinois. Ces marchands ambulants sillonnent le grand marché pour écouler leurs produits. Ils vendent des roses encastrées dans des boites transparentes assorties d’un enregistreur vocal, d’autres encastrées dans un vase et des cartes sous forme de C’œur. Ici, les prix vont de mille à  mille cinq cents francs. Ouattara Simon, vendeur de cartes nous confie que « le business marche d’autant que plus le jour J approche plus les consommateurs se bousculent au portillon ». Faire de l’argent avec la fête des amoureux, rien de plus facile. Les produits sont venus au double voire au triple de leur coût ordinaire…Eh oui, le business ne connait pas Cupidon ! Mais parlons d’amour… Le week-end a permis aux couples de Bamako de mettre en route les préparatifs de la fête. Soirée en amoureux, boom entre copains…tous les moyens étaient bons pour se retrouver. Quasiment inconnue il y a seulement quelques années, la Saint-Valentin est devenue une fête attendue. Les hommes en profitent pour faire plaisir à  leurs « nombreuses Valentines». Les filles se sentent valorisées à  l’occasion et chacune d’entre elles se fend pour offrir à  son tour un cadeau à  son homme. Les femmes sont, du moins semble-t-il, plus sensibles que les hommes aux attentions lors de cette fête. « La saint –valentin est un jour sacré pour les femmes choisies. Elles ne cherchent pas trop loin : l’essentiel est que le partenaire soit présent et offre un cadeau romantique », et le tour est joué ! Les hommes eux, semblent bien éloignés de ces questions existentielles. Ben Makhtar Diop nous confie «Je me demande si les africains se posent des questions sur l’origine et la signification de cette fête. Pour moi, ça n’a pas de sens d’offrir une rose à  une femme. Franchement, je ne connais pas la symbolique de la rose dans nos pays et le choix du rouge et du noir dans le port vestimentaire des amoureux le jour de la fête ». Comme quoi, les hommes sont moins romantiques que les femmes, n’est-ce pas, mesdames ??? Hasard du calendrier, la St-Valentin coà¯ncide cette année avec la célébration du Maouloud. Un argument que certains ne vont pas manquer d’évoquer. Alors ? Mosquée ou soirée ?