Journaldumali.com : Qu’entend-on par Startup Weekend ? Mohamed Keita : Startup signifie littéralement une jeune pousse, cela a un rapport avec les jeunes entreprises qui viennent juste de naà®tre et qu’il faut accompagner. C’’est un concept qui est né aux à‰tats-Unis en 2007 et vise essentiellement à  regrouper des jeunes qui ont des idées de création d’entreprises dans le domaine de l’innovation numérique, du développement durable, etc. Il s’agit de les réunir en un week-end afin qu’ils réfléchissent ensemble, qu’ils fassent du networking, et apprennent à  travailler en équipe. Dans le concept même, C’’est dix équipes qui partent en compétition et les trois meilleurs sont récompensées au terme de l’événement d’o๠le slogan de créer une entreprise en 54 heures. Quel bilan faites-vous de cette première édition? En tant qu’organisateur c’est une grande satisfaction car c’est un concept importé qui n’était pas connu sous nos cieux et pour une première édition près de 50 jeunes se sont manifestés. Ils sont répartis en dix équipes et ont bossé tout le weekend. Pour la petite histoire, il y en a qui sont restés jusqu’à  deux voire trois heures du matin à  réfléchir sur leur plan d’affaires. Nous souhaitons pérenniser cette initiative surtout que pour cette première édition, les retours sont très positifs. Nous ambitionnons de le reconduire chaque année. Qu’est-ce qui a été fait durant ces trois jours ? Les jeunes ont appris à  développer l’esprit d’équipe. Ils ont été formés pour devenir de véritables entrepreneurs et ont reçu des formations sur comment formaliser un plan d’affaires, comment travailler sur des modèles de canevas qui permettent aux investisseurs de savoir tout de suite quel est le business modèle d’un projet. Les participants ont appris à  présenter et défendre leurs projets devant des investisseurs potentiels. Au terme de l’événement, les trois meilleurs projets ont été récompensés et nos partenaires leur ont réservé des prix de qualité. Ils ont reçu des tablettes, des boitiers de connexion internet, des modules de formation. Pour nous, cela est très significatif. C’’est un événement pour les développeurs et nos partenaires comme Amazone, Google ont donné des kits de développement d’application d’une valeur de plus de 500 dollars. Ce qui va leur permettre d’avoir des ressources importantes pour développer des applications. Y aura t-il un suivi ? Le projet gagnant rentrera dans notre incubateur qui a été financé sur fonds propre. Pendant six mois, le projet va bénéficier de locaux avec toutes les commodités qui y vont avec, la connexion internet, les services d’impression, un secrétariat, des agents de support et les incubés pourront se concentrés à  développer davantage leur projet. Nous ne souhaitons pas que cela soit juste une cérémonie avec une récompense. Nous souhaitons que cela se perpétue et que cette entreprise voit véritablement le jour, qu’elle puisse embaucher, créer de la valeur, payer des impôts et redistribuer à  tout ce qui ont pris des risques. Quelles seront les innovations pour les années à  venir ? Cette première édition nous étions dans une thématique générale, les éditions à  venir, nous allons un peu plus les axer sur le développement des applications mobiles, le développement de contenu local via des web serveurs, le développement de plateforme SMS, pour répondre à  certains besoins, notamment en matière de santé, d’agribusiness. Il y a plein de pistes que nous allons décliner et nous y réfléchissons en ce moment. Ces événements sont faits pour accueillir jusqu’à  120 participants, pour notre première édition nous sommes à  près de 50 et nous pensons que nous pouvons aller encore plus loin. Nous souhaitons améliorer davantage la communication. Je demande aux jeunes d’oser, de croire en leur projet de prendre des risques. Nous le croyons à  Neliච8, nous pensons que l’entrepreneuriat est une véritable alternative à  l’emploi salarié.