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Stephen Keshi, selectionneur des Aigles :  » Nous allons nous améliorer « 

Du choix des joueurs à  la prestation de ces derniers en passant par l'animation de son dispositif tactique, le sélectionneur…

Du choix des joueurs à  la prestation de ces derniers en passant par l’animation de son dispositif tactique, le sélectionneur national des Aigles explique ses options. « Nous allons nous améliorer » promet-il. Les Echos : Comment expliquez-vous la prestation en demi-teinte de vos poulains face aux Ecureuils du Bénin ? Stephen Keshi : Il y a toujours quelque chose de positif ou de négatif à  retenir d’un match. Nous étions partis avec des intentions de gagner, d’o๠une option quelque peu offensive avec deux attaquants en pointe, en l’occurrence Kanouté et Samassa. Ces deux tout comme les autres étaient en forme au moment d’aborder ce match. Ils sont titulaires équipes respectives dans des championnats qui viennent de commencer. Les Echos : Qu’est-ce qui n’a pas marché dans ce dispositif ? S. K. : l’entraà®neur met en place un dispositif tactique. Il appartient aux joueurs de l’animer. Il y a donc eu un problème d’animation face aux à‰cureuils du Bénin à  partir du moment o๠on n’a pas joué et donné à  fond notre football. On n’avait des problèmes avec El Hadji Mahamane, Seydou Kéita et Adama Tamboura qui ne bougeaient pas. A partir du moment o๠les deux attaquants de pointe étaient quelque peu submergés, C’’est Seydou, qui brille avec le FC Barcelone, qui devait immédiatement intervenir. C’’était le cas de Bakary Soumaré au niveau de la bataille défensive. C’’est vrai que les Béninois ont bien tourné, mais ils ont toujours buté sur notre défense, sauf en fin de partie. Les Echos : Avez-vous le sentiment d’avoir été suivi par vos poulains ? S. K. : Pas totalement, car il y a eu toujours un problème de replacement. Sans fermer le jeu, on n’était obligé un moment d’amener un autre milieu défensif pour jouer avec Bakaye ; pousser Seydou devant. Mais ce dernier n’arrivait pas à  monter. En somme, nous n’avons pas eu l’appui nécessaire de la part de nos milieux. Les Echos : On vous reproche d’avoir sorti Mamadou Samassa qui pesait pourtant sur la défense adverse ? S. K. : Sur le terrain, Samassa était fatigué et ne faisait plus le travail de percussion qu’on lui avait demandé. Donc, il me fallait faire entrer un autre joueur. Je dis que l’animation nous a fait défaut. Frédéric Oumar Kanouté avait tout donné, mais il était finalement fatigué à  cause du jeûne. La vérité que les Maliens doivent savoir, C’’est que ces deux attaquants observaient le jeûne, et mieux si C’’était le contraire o๠le Mali avait égalisé, on aurait parlé autrement. Qu’ils sachent que ce n’est pas facile de jouer au Bénin. C’’est vrai que nous devons nous améliorer. Chaque jour, à  chaque rencontre, nous devons tendre vers l’amélioration technico-tactique. On joue donc sur la valeur des joueurs dans leurs clubs respectifs. Le Ghana n’est pas plus fort que nous seulement ils sont ensemble autour d’un objectif et je dis pourquoi pas la même chose ici. Rien n’est facile dans la division et C’’est dans la division au sein de la Fédération togolaise de football que le Mali a gagné son billet pour la Can-2008. Les Echos : Et cette séance de travail avec Malifoot ? S. K. : Je me félicite de cette action novatrice du nouveau bureau de la Fédération malienne de football. Il s’agissait de discuter sur les aspects techniques du match Bénin-Mali et les dispositions utiles au sein de l’encadrement pour la qualification à  la Can et le trophée 2010. J’ai aimé l’initiative, car il faut que les gens en face proposent pour qu’ensemble nous trouvions la clé à  nos problèmes. Propos recueillis par Boubacar Diakité Sarr