InternationalAfrique




#StopThisMovie, une campagne pour alerter sur les massacres au Burundi

A l'occasion de la présentation du rapport intitulé: « Répression aux dynamiques génocidaires » réalisé par la Fédération internationale des Ligues des…

A l’occasion de la présentation du rapport intitulé: « Répression aux dynamiques génocidaires » réalisé par la Fédération internationale des Ligues des droits de l’homme (FIDH) et son partenaire burundais la ligue Iteka, une campagne internationale a été lancée en ligne pour interpeller l’Union Africaine et l’ONU sur le bilan macabre d’une année et demie de crise au Burundi.

#StopThisMovie est la campagne internationale de mobilisation lancée depuis Paris et New York par la Fédération internationale des Ligues des droits de l’homme (FIDH) à l’occasion de la publication du rapport intitulé: « Répression aux dynamiques génocidaires ». En collaboration avec son partenaire burundais la ligue Iteka, FIDH a présenté hier mardi 15 novembre ledit rapport sur la crise burundaise. Composé de deux cents pages, le rapport est un condensé des différentes étapes d’une année et demie de crise qui part des premières manifestations pacifiques contre le troisième mandat du président Nkurunziza en avril 2015 jusqu’à la date d’aujourd’hui. Ce document est  le résultat d’enquête et d’analyse sur la répression et les crimes perpétrés par les forces du régime au Burundi. C’est dans ce contexte, que la campagne #StopThisMovie qui s’articule autour de la bande annonce d’un film fictif, « Génocide au Burundi » actuellement sur YouTube a pour objectif d’obtenir de l’Union africaine et des Nations unies des actions concrètes pour arrêter les crimes quotidiens et empêcher le pire : la perpétration d’un possible génocide.  Une pétition adressée aux Nations unies est actuellement en ligne. D’ores et déjà, plus de 1300 personnes ont signé ladite pétition.

Selon le rapport, le bilan humain est, à ce jour, de plus de 1 000 morts, 8 000 personnes détenues pour des motifs politiques, 300 à 800 personnes disparues, des centaines de personnes torturées, plusieurs centaines de femmes victimes de violence sexuelle, et des milliers d’arrestations arbitraires. Ces exactions sont commises majoritairement par les forces de sécurité burundaises et ont déjà poussé plus de 310 000 personnes à fuir le pays. Les civils sont les principales victimes de ces violences, souligne le rapport.