Stupeur et tremblements à Bamako

Il y'a de véritablement de quoi s'inquiéter à  Bamako, depuis l'orchestration du coup de force des militaires de Kati. l'activité…

Il y’a de véritablement de quoi s’inquiéter à  Bamako, depuis l’orchestration du coup de force des militaires de Kati. l’activité économique est paralysée depuis ce mercredi à  Bamako. Outre la timide réouverture des boutiques, l’absence de plus en plus remarquées des vendeurs à  la sauvette, C’’est le chaos qui s’installe. Comme une trainée de poudre, la même atmosphère semble se ressentir sur les autres localités du pays, dans les régions de Gao et Tombouctou notamment. Parti de la ville garnison de Kati, ce vaste mouvement d’humeur des militaires s’est vite transféré à  Bamako, avec pour cible le Palais de Koulouba et l’Office de radiodiffusion télévision du Mali (ORTM). C’’est véritablement là  qu’a commencé la panique chez la population. Partout à  travers la ville, l’on pouvait apercevoir les bérets rouge commis d’office pour protéger les édifices publics contre d’éventuelles agressions. C’’est ainsi que, le trésor public, l’Assemblée nationale, les alentours du Palais présidentiel étaient ceinturés par un impressionnant dispositif sécuritaire. Les démons du passé resurgissent désormais après le coup d’état de 1991, lorsque le général ATT aujourd’hui tombé, renversait, en mars 1991, le général Moussa Traoré. Personne, malgré la menace touarègue n’a vu venir le coup d’état du 21 Mars 2012. Et C’’est sans grande réistance que les mutins ont pris le contrôle de l’Office de radio diffusion télévision du Mali (Ortm), coupant sur le champ les différents programmes de diffusion. Aux environs de 23 heures TU que les téléspectateurs ont pu apercevoir sur leur petit écran, un message laconique stipulant qu’une déclaration allait être lu : «Â DANS UN INSTANT, UNE DECLARATION DES MILITAIRES ». Ce n’est qu’aux environs de 4 heures du matin que le message a enfin été lu. Jonché de maladresses et de déchets techniques, ce message a décrété la dissolution des Institutions de la République, la suspension de la constitution… Dès lors, des coups de feu ne cessent de tonner dans l’air Bamakois. Vol, pillage, indiscipline militaires riment avec un contexte de non-droit Malgré les appels à  l’arrêt des tirs à  sommation, certains militaires continuent de terroriser les pauvres populations. Ce vendredi, encore, le calme est loin de revenir vu les coups de tirs sporadiques qui tonnent par endroits dans la capitale et ses banlieues. Sur l’axe de Babalabougou-Kabala, l’on a assisté à  ces scènes de pillages orchestré par des hommes de tenue. Comme quoi, dans le contexte de non droit instauré par ce coup d’Etat, tous les coups sont permis. Certains particuliers ont été dépossédés de leurs véhicules par des militaires, des boutiques et stations d’essences ont été pillées. Des candidats arrêtés Le Comité national de redressement de la démocratie et de restauration de l’Etat (CNR qui se prévaut de ce coup d’Etat a procédé à  l’arrestation de certaines autorités. Selon nos sources, outre l’arrestation de l’ancien Premier ministre d’ATT, Modibo Sidibé, le président du Conseil économique social et culturel (CESC) et candidat à  la présidentielle, Jeamille Bittar a été arrêté dans l’après midi de ce jeudi. C’’est dire que la tourmente est loi de finir pour ATT et les siens. Le président déchu serait en lieu sûr mais tenu secret, a indiqué le chef de la junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo. Selon nos informations, il a été très vite exfiltré par sa garde rapprochée au Camp des parachutistes à  Djicoroni Para.