Succès en péril pour l’Agence de Développement du Nord

Les réalisations faites dans les 3 trois régions du nord Mali le démontrent, l'Agence de développement du nord (ADN) est…

Les réalisations faites dans les 3 trois régions du nord Mali le démontrent, l’Agence de développement du nord (ADN) est en train de réussir sa mission de développement et de sauvegarde de la paix Créée en 2005, l’Adn a pour mission fondamentale d’impulser le développement socio- économique des régions nord du Mali. Bien que confrontée au manque de ressources financières, ce qui l’empêche d’intensifier ses actions en faveur des jeunes du nord, la structure affiche sa volonté de s’investir dans la réinsertion socio-économique des jeunes. Aujourd’hui, la structure est à  la croisée des chemins. Sur les 546 milliards que recommande le forum de Kidal, seulement la moitié a été mobilisée. En effet, depuis le forum de Kidal (qui avait promis or et argent aux populations du nord), le Mali n’a pu jusqu’ici, mettre à  la disposition des 3 régions du nord, (Tombouctou, Gao, Kidal) les moyens nécessaires à  impulser le développement dont tous savent pourtant qu’il est la clé pour une stabilité durable dans cette partie de notre pays. Il est donc indispensable de mettre en commun les énergies pour que l’ADN ne meure pas de sa belle mort. Ce qui fait dire au directeur général de l’ADN, Mohamed ag Mohamoud, que le plaidoyer devra se poursuivre. Des résultats tangibles Née des cendres de la défunte « Autorité pour le développement intégré du nord Mali (ADIN) », l’ADN a pour missions, la réalisation d’infrastructures socio économiques de base, la promotion de la micro finance, la création d’un cadre de concertation, et le suivi évaluation du Programme décennal de développement des régions du nord (PDDRN). A ce jour, l’Adn a pu réaliser 13 retenues d’eau, des forages équipés de pompe solaires, des puits à  grand diamètre, au grand bonheur des populations de Gao, Kidal et Tombouctou.s’agissant du volet microfinance, elle a mis en place 15 caisses, 7 à  Tombouctou, 5 à  Gao, 3 à  Kidal. Des cadres de concertation ont par ailleurs été initiés, deux fois par an dans chaque région, et abordent des thèmes de développement impliquant tous les acteurs régionaux du développement. Sur le volet réinsertion socio économique des jeunes, l’Adn a financé plus de 500 emplois dans des secteurs comme le commerce général, l’artisanat, le transport… La dernière mission d’inspection du directeur de l’Adn, effectuée en fin mars 2011, a permis de constater la bonne santé des projets financés. « Nous avons senti et l’enthousiasme et l’engouement des jeunes autour du programme de l’Adn ». Si l’ADN venait à  traà®ner les pieds dans le cadre de l’amorce d’un véritable développement intégré, il est à  craindre que les régions nord du Mali soient à  nouveau plongées dans une crise. Les gouvernants dont les politiques de développement ont de tout temps été décriées car jugées impertinentes et restrictives, auront toujours maille à  partir avec lesdites populations. Aujourd’hui, la pertinence des objectifs et missions de l’ADN est irréfutable. Elle constitue un véritable espoir pour l’accélération du développement du nord Mali, et un instrument de paix. Son directeur général évoque de nombreuses difficultés auxquelles les plus hautes autorités de la République devront apporter des solutions et souligne l’urgence qu’il y a à  doter la structure de moyens adéquats afin qu’elle puisse remplir pleinement sa délicate mission. A noter que le forum de Kidal tenu en mars 2007 avait instruit à  l’ADN la réalisation d’un nombre important de projets dans les 3 trois régions du nord. le programme proprement dit de la réinsertion est prévu en deux phases, pour réinsérer 10 000 jeunes 4 000 pour Kidal, 6 000 pour Tombouctou et Gao. La réalisation de cet ambitieux programme devrait permettre de soustraire les jeunes au désœuvrement et d’éviter qu’ils ne se fassent enrôler dans les activités du genre trafic de drogues, banditisme et criminalité.