Extrémisme violent : sortir de l’engrenage

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a lancé ce 7 février 2023 son rapport sur le « Voyage vers l’extrémisme violent ». Il s’agit non seulement de résoudre les atteintes qui peuvent conduire certains à choisir cette voie mais aussi de faire sortir ceux qui ont été pris dans l’engrenage. Dans cette quête, l’organisation travaille non seulement avec les dirigeants et responsables politiques, mais également avec les acteurs locaux, confessionnels et la jeunesse, qui sont « les gardiens des solutions nationales à l’extrémisme violent ».

Phénomène assurément mondial, l’extrémisme violent ne connaît pas de frontières, selon le rapport. Et partout ce sont les mêmes facteurs qui contribuent à son expression : pauvreté, inégalités, exclusion, manque d’opportunités et perceptions d’injustice.

Face à ce fléau dont l’ampleur ne cesse de s’étendre, le PNUD préconise une approche différente, basée sur « les solutions de développement ». En effet, des alternatives complémentaires doivent être trouvées au « tout sécuritaire » afin que ceux qui sont censés être protégés contre le recours à l’extrémisme violent ne soient pas les victimes de « mesures de sécurité excessive ». Le rapport, qui estime que les personnes radicalisées sont aussi souvent celles qui se sentent en insécurité, redoute qu’elles ne soient davantage marginalisées et donc plus vulnérables à la radicalisation.

Alternatives positives

En Afrique subsaharienne, le PNUD mène des programmes dans 25 pays pour essayer de contrer les facteurs d’émergence de « la région comme nouveau épicentre de l’extrémisme violent ». « Au Mali, le projet a contribué à renforcer la radio communautaire en tant que plateforme pour défier les stéréotypes, résoudre les tensions et diffuser des messages de cohésion sociale ».

Pour recruter de nouveaux adhérents, les groupes extrémistes surfent sur les échecs des politiques de développement. En effet, le manque d’emplois ou d’opportunités de subsistance, les inégalités ou l’exclusion sociale sont autant de maux exploités par ces groupes.

C’est pourquoi, le PNUD a entrepris de « travailler avec 40 pays pour améliorer la gouvernance et la prestation de services et renforcer la confiance entre les gouvernements et les citoyens ». Prévenir l’extrémisme violent, c’est aussi donner la chance à ceux qui ont basculé d’en sortir. « La réintégration, bien que difficile », semble être la voie la mieux indiquée pour la réconciliation et une stabilité à long terme, selon le rapport.

Pour faciliter le processus, le PNUD encourage les autorités dans la sensibilisation des communautés aux défis des rapatriés. Ces « survivants », grâce au partage de leurs expériences, peuvent aider à travers des informations cruciales sur les déclencheurs et les signes avant-coureurs.

Défense: acquisition de nouveaux matériels par les FAMa ce mercredi

Dans un contexte de lutte contre le terrorisme, l’armée malienne renforce son kit de défense depuis plusieurs mois. Ce mercredi 30 mars 2022 a été marqué par la réception de nouveaux lots de matériels militaires, par le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Colonel Sadio Camara à l’aéroport international de Bamako.

L’objectif de cette première partie de l’acquisition, est de contribuer au renforcement des capacités opérationnelles des Forces armées maliennes dans leur mission de défense et de sécurité des populations et leurs biens, afin de faciliter la mobilité sur tout le territoire malien.

Cette fois, l’acquisition fruit, d’un partenariat entre la Russie et le Mali, est composée d’hélicoptères de combats, de radars de dernière génération et bien d’autres équipements qui entrent dans la lutte contre « le terrorisme et l’extrémisme violent ».

Les autorités rassurent que ces équipements militaires vont contribuer à la réussite des opérations FAMa à travers le ‘’plan Maliko’’, ‘’l’opération Kêlêtigui’’ entre autres. Ces matériels  déjà acquis permettent à l’armée malienne d’être « capable d’opérer en toute autonomie » a déclaré le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants le 30 mars dernier lors de la réception du matériel de défense.

Idelette BISSUU