Le Sénégal adopte 22 mesures pour lutter contre l’insécurité routière

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la vingtaine de mesures prises la veille, lors du conseil interministériel sur la sécurité routière, après le tragique accident de Kaffrine (centre) qui a fait officiellement dimanche 39 morts et 100 blessés.Vox Populi note que le conseil interministériel sur la sécurité routière a adopté lundi « 22 mesures pour en finir avec +l’hécatombe+ routière ». Désormais, il n’y a « plus de transports interurbains de 23h à 5h du matin » et le « port de casque (est) obligatoire pour les 2 roues » alors qu’on va « vers l’interdiction de l’importation des pneus d’occasion ».

Pour renforcer ces mesures, le journal fait état de la « mise en place d’une structure autonome multisectorielle chargée de l’application rigoureuse des dispositions du code de la route ». « Nous serons sans concession avec ceux qui contreviennent aux règles édictées. Ce terrible accident qui a frappé notre pays doit déclencher une prise de conscience pour renforcer les mesures de prévention et de sécurité », a dit Premier ministre Amadou Ba, présidant hier ce conseil interministériel où « vingt-deux commandements » ont été pris d’après EnQuête.

Le Témoin note de son côté que « les 22 nouvelles mesures de 2023 » rappellent « les dix commandements de 2017 » sur la sécurité routière. Cependant, les autorités ont décidé d’interdire cette fois « l’importation des pneus usés ou d’occasion » et exigent « le démantèlement des porte-bagages ou sièges supplémentaires appelés +versailles+ ». Dans la même veine, l’Etat décide de « la limitation à 10 ans de la durée d’exploitation pour les véhicules de transport de personnes et à 15 ans pour ceux de transport de marchandises ».

Au lieu des 22 mesures évoquées par les autres journaux, Le Soleil parle pour sa part de « 23 mesures fortes de l’Etat » et d’un « conseil supérieur de la sécurité et de l’éducation routière pour le suivi des recommandations ». En revanche, Walf Quotidien note un « rituel d’exorcisme du gouvernement » alors que « les khalifes généraux sermonnent tout le monde ».

Pour L’AS, « le chœur des religieux » a parlé après le drame de Sikilo, dans la région de Kaffrine (centre). Serigne Mountakha Mbacké, le khalife général des mourides, forte communauté soufie basée au centre du pays, à la suite des « prières, résignations et recommandations », « offre 40 millions et préconise un récital de Coran ». Serigne Babacar Sy Mansour, son homologue de Tivaouane, une cité religieuse située à près de 100 km de Dakar, a pour sa part fait « de fortes recommandations (…) aux usagers ».

Se faisant l’écho des « graves révélations de l’enquête » sur l’accident meurtrier de Kaffrine, Libération affirme que « le bus, dont le pneu a éclaté, roulait depuis lors sans assurance ». Le journal fait aussi état de « ce +problème+ détecté dans la +visite technique+ des deux bus dont les propriétaires feront face demain (mercredi) aux enquêteurs ».

Sénégal : une manifestation de l’opposition interdite à Dakar

L’interdiction du grand rassemblement de l’opposition de ce vendredi à Dakar et le niveau des violences physiques exercées sur les enfants sont des sujets préoccupants pour les journaux sénégalais reçus vendredi à APA.Sud Quotidien indique que le rassemblement prévu ce vendredi par la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) à la Place de la Nation, à Dakar, est « recalé » par le préfet de Dakar, motivant sa décision par les risques d’accidents, les travaux du Bus rapid transit (BRT) et les préparatifs de la fête nationale du 4 avril.

Walf Quotidien s’attendait à « un vendredi des Saigneurs » lorsque la volonté de l’opposition est de « foncer » sur le pouvoir, qui est déterminé à l’« arrêter ». Cependant, L’Observateur souligne que Yewwi Askan Wi, dirigée par Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie, « prend acte et décide d’introduire une autre demande de manifestation pour vendredi prochain, à Grand Yoff », une commune proche de la banlieue dakaroise et considérée comme le fief politique de Khalifa Sall, l’ancien maire de Dakar.

Le journal s’intéresse aussi à l’affaire de « meurtre de deux enfants de deux ans et six ans, en un mois », à Thiandé Fall, un village de la région de Thiès, à 70 km de Dakar, « sous la hantise d’un tueur fantôme ». « Nos enfants ont peur de s’aventurer dehors ou même d’aller à la boutique », note un habitant alors que le quotidien souligne que « la tante des enfants (retrouvés morts a été) déférée au parquet ».

Selon Libération, « l’enquête accable Wouly Sankharé », la tante des deux enfants « tués à Thiandé Fall entre novembre 2022 et janvier 2023 ». « Lors de son interpellation, la mise en cause a été surprise en train de laver un t-shirt pour faire disparaître des traces de sang. Deux témoins oculaires ont mis les enquêteurs sur la piste de la présumée meurtrière qui avait aussi menacé la grand-mère des victimes », estime le journal qui ajoute que « l’enquête révèle une affaire de jalousie qui a viré au double drame sanglant ».

Sous le titre « la loi des bourreaux », Le Quotidien se fait l’écho d’une « étude sur la violence faite aux élèves » au Sénégal. Le journal note que « 66,7% des élèves (sont) victimes de violences physiques » alors que « de 2017 à 2021, 55 mille élèves (ont été) victimes de violences sexuelles ». Il souligne que « le mal est plus profond dans les daaras », des écoles recevant des enfants talibés qui allient le plus souvent la mendicité à leurs enseignements coraniques.

Sénégal : Macky Sall veut achever huit projets prioritaires en 2023

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la volonté de Macky Sall de réaliser en 2023 « huit projets prioritaires » alors que l’opposition décide de manifester vendredi 6 janvier contre les « dérives » de son régime.Lors du conseil des ministres de mercredi, Le Soleil rapporte que « les instructions de Macky Sall au gouvernement » ont porté sur les programmes et projets exécutés ou en cours. Il s’agit entre autres des travaux du Bus rapid transfer (BRT), de la phase deux du Train express régional (Ter) devant relier la nouvelle ville de Diamniadio à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD), de la polyclinique de l’Hôpital principal et du lancement de l’Autoroute Thiès-Tivaouane Saint- Louis. Le gouvernement « doit proposer un plan d’actions sur l’année 2023 qui sera examiné et validé en conseil des ministres », ce rendez-vous gouvernemental hebdomadaire qui sera décentralisé « à Thiès et Sédhiou (sud) courant février ».

Le Témoin indique que « Macky Sall presse (son Premier ministre) Amadou Ba sur huit axes » concernant notamment « l’achèvement en 2023 » de huit projets présidentiels prioritaires. Selon le journal, le chef du gouvernement « devrait s’expliquer aussi dans les semaines à venir sur l’état des projets gaziers et pétroliers », des ressources du sous-sol dont le Sénégal doit démarrer l’exploitation cette année.

Le Quotidien fait état du « déni de Mimi », surnom de l’ex-Premier ministre Aminata Touré, accusée par un rapport de l’Inspection générale d’Etat (IGE) de malversations lorsqu’elle dirigeait le Conseil économique, social et environnemental (Cese). « C’est une fausse information », a botté en touche la désormais opposante du pouvoir de Macky Sall et qui a annoncé sa candidature pour l’élection présidentielle de 2024. Face à cette accusation, le journal souligne qu’elle « veut une confrontation avec Idrissa Seck et Aminata Tall », ses successeur et prédécesseur à la tête du Cese.

L’Observateur qualifie l’IGE d’« Instrument de Guerre contre les Ex-alliés », considérant que ces audits ne sont qu’un moyen de « règlements de compte ». Ainsi, « après Idrissa Seck et Khalifa Sall, Mimi Touré (est) en route vers l’échafaud », note le journal. Il explique « comment les régimes utilisent les rapports d’un prestigieux corps de contrôle à des fins politiques », une pratique « gauche et maladroit(e) ».

Dans ces manœuvres, la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) « prend le relais » dans l’objectif d’« accule(r) le régime de Macky Sall » en sonnant la mobilisation « pour une grande manifestation » ce vendredi, selon Sud Quotidien et Le Témoin. Ce mouvement d’humeur fait suite au grand rassemblement de la société civile la semaine dernière « contre la mauvaise gestion des deniers publics, la régression de la démocratie sénégalaise, la vie chère ».

Alors qu’elle n’est pas encore autorisée par le préfet de Dakar, cette manifestation sera organisée « de gré ou de force », préviennent Ousmane Sonko et ses camarades de Yewwi Askan Wi, la première formation de l’opposition. « S’il aspire à nous liquider, Macky (Sall) nous trouvera sur son chemin », avertit le maire de Ziguinchor (sud), déplorant « l’enlèvement » de critiques du régime, à l’image du journaliste Pape Alé Niang, « comme du temps de la Gestapo ».

Concernant Pape Alé Niang, Vox Populi note qu’« une nouvelle demande de liberté provisoire a été introduite pour le journaliste » qui observe toujours une grève de la faim l’ayant conduit à l’hôpital. « Ils vont laisser Pape Alé languir en prison, de sorte que, libéré, il va passer le restant de sa vie à soigner les séquelles de cette grève de la faim », s’indigne Seydi Gassama d’Amnesty International.

Toutefois, « Pape Alé Niang, pour sa liberté, accepte de se taire », indique Direct News qui se fait l’écho de la lettre d’engagement du journaliste. « Face à la tournure de mon dossier judiciaire avec ma nouvelle arrestation, j’avais sollicité mes avocats sur la meilleure manière de clore ce dossier. Ils m’ont suggéré de faire un engagement écrit pour ne plus parler du dossier conformément aux exigences du contrôle judicaire », souligne M. Niang.

Dès lors, affirme le directeur de publications du site d’informations Dakarmatin, « je m’engage à ne plus parler du dossier judiciaire me concernant » et qui porte sur la diffusion d’informations supposées confidentielles des forces de sécurité.

Sénégal : la société civile « échange » avec le gouvernement sur les sujets brûlants

La rencontre du gouvernement avec des membres de la société civile pour discuter de la suite à donner au rapport de la Cour des comptes et l’épinglage d’Aminata Touré par l’Inspection générale d’Etat (IGE) alors qu’elle vient de déclarer sa candidature à la présidentielle de 2024 sont les principaux sujets mis en exergue par les journaux reçus mercredi à APA.Vox Populi rapporte des « échanges musclés entre la société civile et le gouvernement » autour du rapport de la Cour des comptes qui a épinglé des malversations dans la gestion des fonds publics pour la lutte contre la Covid-19. « Le gouvernement va exploiter le contenu du rapport et non pratiquer le déni, de crainte que cela démobilise notre système de croyance », a dit le Premier ministre Amadou Ba à des organisations de la société civile nationale qui l’ont convoqué « à la barre », ironise Sud Quotidien.

Après la publication du rapport de la Cour des comptes, elles ont monté un collectif dénommé « Sunuy milliards du rees » pour dire en wolof aux présumés détourneurs qu’ils n’auront pas l’esprit tranquille avec les « larcins » supposément subtilisés du budget de plus de 700 milliards alloué à la lutte contre la pandémie entre 2020 et 2021.

« Il y aura des poursuites judiciaires », a assuré Amadou Ba aux membres de la société civile, souligne Bés Bi qui fait état aussi du « passe d’armes » entre Elimane Kane de Legs Africa et le ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall. Selon Vox Populi, la rencontre a été l’occasion d’aborder la « libération des +otages+ politiques et d’opinion » tels que le journaliste Pape Alé Niang même si le gouvernement ne s’est pas laissé marcher sur les pieds, apportant de « cinglantes répliques et piques ».

Observant une grève de la faim depuis son deuxième mandat de dépôt pour avoir « violé le secret de l’instruction » dans l’affaire de la publication d’informations confidentielles des forces de sécurité, Pape Alé Niang a vu sa santé déclinante nécessiter une hospitalisation et susciter à la fois la colère d’une partie de la population. Mais d’après le journal, il a adressé un message aux Sénégalais : « Je préfère mourir dignement dans la prison de Rebeuss que dans un hôpital ».

Alors que « le parquet s’oppose à (la) libération » du journaliste demandée par ses avocats et la société civile, « le gouvernement promet d’apaiser » de son côté, sans aucune précision. L’Observateur observe ainsi que la « séance d’explications du gouvernement » est juste une opération de « com’ en état d’urgence », « une nouvelle approche face à la crise des fonds du Covid ». Ainsi, « après la première sortie du gouvernement (pour dire que seuls un peu plus de six milliards présumément détournés font l’objet de demandes d’ouvertures d’informations judiciaires contre les auteurs), Amadou Ba administre une dose de rappel à la société civile ».

Après sa séparation avec le camp présidentiel au lendemain de l’installation du bureau de l’Assemblée nationale en septembre dernier, l’ex-Premier ministre Aminata Touré, dite Mimi, vient de déclarer sa candidature à l’élection présidentielle de 2024. Pour Walf Quotidien, cette « candidature (n’est) pas si +Mimi+ que ça » parce qu’un « rapport de l’Inspection générale d’Etat (IGE) est dans le dos » de l’ancienne présidente du Conseil, économique, social et environnemental (Cese).

Pour Le Quotidien, Mimi Touré a fait « chèques et mat » dans la « gestion financière du Cese » puisqu’elle est épinglée « sur plus de deux milliards de FCFA » par l’IGE. « Plus de deux milliards orientés vers des destinations inconnues, plus de 157 millions pour polir son image », indique pour sa part L’AS, citant ledit rapport.

En revanche, l’accusée ne semble pas être ébranlée tout autant que cela. Interrogée sur une alliance avec Ousmane Sonko maintenant qu’elle s’est rangée dans l’opposition, la députée a répondu à Bés Bi que « tout est possible ». Toutefois, ajoute Aminata Touré « sans langue de bois » dans L’AS, « je ne doute pas une seule seconde que si le président (Macky Sall) dépose sa candidature (pour 2024), elle sera rejetée par le Conseil constitutionnel ».

Sénégal: l’opposition veut traduire des ministres devant la haute cour de justice

Les déboires judiciaires de deux membres de l’opposition parlementaire conjugués à la volonté de certains de leurs camarades de traduire devant la Haute cour de justice des ministres soupçonnés de malversations dans les fonds Covid-19 sont les principaux sujets qui préoccupent les journaux sénégalais reçus mardi à APA.Le Quotidien note que les députés Guy Marius Sagna et Aminata Touré « veulent traduire dix ministres devant la Haute cour de justice » même si on est encore « loin du compte ». Déjà, constate le journal, « l’institution n’est pas fonctionnelle » pour permettre la « mise en accusation des ministres épinglés » par le rapport de la Cour des comptes dans la gestion des fonds pour la lutte contre la Covid-19.

Mais de toute façon, « Mansour Faye et les autres ministres ne seront traînés devant aucun procureur », affirme le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall. Cela fait dire à Walf Quotidien que le Garde des Sceaux, un « polémiste haute couture », « remet la Cour des comptes à sa place ».

Guy Marius Sagna et Aminata Touré ne déchantent toutefois pas. Face au « mutisme de l’Assemblée nationale » et aux « lenteurs du gouvernement à se justifier sur le rapport de la Cour des comptes », selon Le Témoin et Sud Quotidien, les deux parlementaires « sollicitent l’arbitrage des +7 Sages+ » du Conseil constitutionnel.

Alors que la justice est attendue sur ce dossier, elle « sort la machette » en revanche contre les deux députés de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple), Mamadou Niang et Massata Samb. Ces derniers sont reconnus coupables hier d’avoir agressé leur collègue de la coalition du pouvoir, Amy Ndiaye Gniby, et condamnés à six mois ferme. « Si cette condamnation est confirmée par les hautes juridictions, ils peuvent être radiés de la liste des députés », souligne le professeur Iba Barry Camara de la Faculté de droit de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Selon Bés Bi, ces élus de l’opposition sont « sur siège éjectable » en compagnie de leur camarade Barthélémy Dias, le maire de Dakar condamné également en appel dans l’affaire du meurtre du nervi Ndiaga Diouf en 2011. Concernant les deux premiers, les avocats de la défense ont « fait appel et comptent sur une contre-expertise » alors que les proches d’Amy Ndiaye Gniby disaient que la députée a subi ces violences dans un état de grossesse.

Devant ces dossiers successifs sur fond de bras de fer du pouvoir et de l’opposition sur les questions du troisième mandat et la polémique qui a suivi la publication du rapport de la Cour des comptes, Le Témoin se demande si Macky Sall est « maître du jeu ou otage politique ». « Le président Macky Sall demeure maître de la situation », affirme le professeur Khadiyatoulah Fall. Toutefois, alerte son collègue Ndiaga Loum, « c’est ce décalage entre le calcul politique et l’intelligence sous-estimée du peuple qui perd les dirigeants africains ».

Dans ce méli-mélo politique au Sénégal, EnQuête tente de percer « le mystère Idrissa Seck », l’ancien Premier ministre arrivé deuxième avec 20,5% des suffrages à la présidentielle de 2019 et devenu après cette élection un allié du président Macky Sall dans la coalition Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir). Nommé à la tête du Conseil économique, social et environnemental (Cese), l’ex-maire de Thiès limite ses sorties médiatiques, faisant que « son silence intrigue » le journal. EnQuête remarque qu’« il n’a aucun dossier judiciaire en cours » même s’« il reste ambitieux mais reste fragile ».

En football, Stades indique que plusieurs joueurs de l’équipe nationale, en difficulté dans leurs clubs en Europe, s’apprêtent à vivre « un janvier crucial ». En effet, « le mercato hivernal s’est ouvert officiellement depuis le 1er janvier. Une fenêtre qui concerne certains Lions en manque de temps de jeu en club. Pendant un mois, Alfred Gomis, Edouard Mendy, Bouna Sarr, Nampalys Mendy, entre autres, essaieront de convaincre les recruteurs pour changer leur situation compliquée », note le quotidien sportif.

Ces athlètes ne sont pas les seuls à vivre une situation compliquée dans leur carrière sportive. Dans la lutte avec frappe sénégalaise, l’ancien « roi des arènes » Balla Gaye 2 a été terrassé dimanche dernier par le jeune prodige Boy Niang 2.

Cette défaite n’est pas une surprise d’après Walf Quotidien qui constate que le « Lion de Guédiawaye » est « en baisse de régime depuis sept saisons ». Il a enregistré quatre défaites sur ses huit derniers combats, une « descente aux enfers (qui) a commencé après son succès sur Yékini », rappelle le journal qui se demande valablement si on n’assiste pas à « la fin (du) mythe » Balla Gaye.

Sénégal : l’opposition perturbe le message à la nation de Macky Sall

Les annonces fortes du président Macky Sall lors de son adresse à la nation perturbée par les bruits des casseroles des partisans de l’opposition constituent les grands titres des journaux sénégalais reçus lundi à APA.Dans son message de fin d’année, le président Macky Sall a « maintenu » le « curseur sur le contenu social », note Le Soleil qui souligne l’augmentation du montant de la Bourse de sécurité familiale de 25.000 à 35.000 FCFA. Le chef de l’Etat prévoit également un montant de 450 milliards de FCFA « pour subventionner les produits alimentaires et énergétiques ».

Comme une pique lancée à certains leaders de l’opposition, Macky Sall a dit à la fin de son message que « nul ne doit s’imaginer plus grand ou plus fort que cette nation ». Par cette déclaration, Les Échos voient que « Macky Sall avertit et menace ». « Je continuerai à veiller de toutes mes forces pour un Sénégal toujours uni, paisible, stable et prospère », a-t-il insisté.

L’Observateur recueille pour sa part des « analyses sans complaisance du +je+ d’adresse à la nation » du chef de l’Etat sénégalais qui a délivré malgré tout un « message audible ». « Nous sommes passés d’un état d’indigence à un état d’émergence », souligne dans Walf Quotidien Macky Sall qui « oublie » toutefois la question controversée de son éventuelle troisième candidature à l’élection présidentielle de 2024.

Tribune est par contre catégorique à ce sujet : « Depuis Tamba (est), Macky Sall +annonce+ sa candidature ». En effet, lors de son séjour la semaine dernière dans cette région de l’est du pays, il a demandé à ses camarades de la coalition « Benno (Bokk Yakaar, unis pour un même espoir) de s’unir pour la victoire en 2024 », indique le journal.

C’est donc « entre leurres et lueurs » et surtout dans le « show et (le) froid » que le chef de l’Etat s’est adressé au soir du 31 décembre 2022 aux Sénégalais, un discours perturbé, d’après Bés Bi, par « le message bruyant de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) », la première coalition de l’opposition qui avait demandé à ses militants et sympathisants de faire un concert de casseroles plutôt que d’écouter l’adresse à la nation de Macky Sall.

Ainsi, « ça a tonné de partout », constate Walf Quotidien alors qu’EnQuête note que « les analystes (sont) divisés ». « Une partie importante de la population a répondu à l’appel de la coalition Yewwi Askan Wi à donner un concert de casseroles pendant l’adresse du président de la République à la nation (même si) l’initiative est diversement appréciée par les analystes politiques ». Certains parlent notamment de « blasphème » là où d’autres notent une « simple défiance », souligne le journal.