Zuma démissionne sous la pression de l’ANC

Le président sud-africain Jacob Zuma a mis fin au suspense en annonçant mercredi sa démission, épilogue d’un combat féroce avec la direction de son parti, le Congrès national africain (ANC), qui a plongé tout le pays dans la crise.

Après une ultime bravade télévisée dans l’après-midi, le chef de l’Etat a annoncé en soirée qu’il obtempérait aux ordres de son parti, qui le menaçait d’un vote de défiance au Parlement.

« J’ai décidé de démissionner du poste de président de la République avec effet immédiat, même si je suis en désaccord avec la direction de mon organisation », a déclaré M. Zuma lors d’une allocution retransmise en direct à la télévision.

« J’ai servi le peuple d’Afrique du Sud de mon mieux », a-t-il ajouté, concédant toutefois ne pas avoir été « un parangon de vertu ».

Depuis son arrivée à la tête de l’ANC en décembre, le vice-président du pays, Cyril Ramaphosa, tentait d’obtenir un départ en douceur du chef de l’Etat, éclaboussé par les scandales, afin d’éviter une catastrophe électorale en 2019.

Mais il s’est heurté de front au refus de l’obstiné locataire de Union Buildings, dont le mandat n’expire que l’an prochain.

Grandes dates de Jacob Zuma qui a annoncé mercredi sa démission « immédiate » de la présidence sud-africaine.

Au bout de plusieurs jours de vaines tractations, la direction du parti s’est résolue mardi à prendre le taureau Zuma par les cornes en le « rappelant », ainsi qu’elle peut le faire pour tous ses membres « délégués » à un mandat gouvernemental.

Mais M. Zuma, qui n’a aucune obligation juridique de se soumettre aux ordres de son parti, a continué à jouer la montre, bien décidé à vendre chèrement sa peau.

Faute de réponse immédiate de sa part, l’ANC a pris les devants en annonçant à la mi-journée qu’il voterait jeudi au Parlement une motion de défiance contre le chef de l’Etat.

Ultimatum

« On procède avec la motion de défiance demain (jeudi) pour que le président Jacob Zuma soit démis de ses fonctions », a annoncé le trésorier du parti, Paul Mashatile, à l’issue d’une réunion à huis clos de son groupe parlementaire au Cap.

« La direction de l’ANC ne peut pas attendre au-delà d’aujourd’hui », a ajouté M. Mashatile.

Déterminé à en finir au plus vite, l’ANC a aussi annoncé que Cyril Ramaphosa serait élu vendredi matin par le Parlement pour succéder à Jacob Zuma. Sitôt investi, il prononcera ensuite en soirée le discours sur l’état de la nation dont son prédécesseur a été privé la semaine dernière pour cause de crise.

Lorsqu’il s’est invité deux heures plus tard sur la chaîne de télévision publique SABC pour un entretien en direct, tout le monde s’attendait à ce que le président annonce enfin sa capitulation.

Las ! Ultime bras d’honneur, M. Zuma a écarté la question de sa démission d’un revers demain pour dire toute sa rancoeur à l’endroit de la direction de l’ANC.

« J’ai trouvé très injuste que la question (de ma démission) soit posée », s’est-il plaint. « Je ne suis pas d’accord car il n’y a aucune preuve que j’ai fait quoi que ce soit de mal ».

Avec force détails, il a expliqué être convenu avec M. Ramaphosa de partir en douceur « après le mois de juin ». Mais, a-t-il affirmé, la nouvelle direction du parti lui ensuite assuré qu’une frange du parti refusait cet accord et qu’il devait partir plus tôt.

‘Pas d’accord’

« Je leur ai dit je ne suis pas d’accord avec votre approche , si vous voulez me rappeler, rappelez-moi », a-t-il raconté, « je trouve très étrange que mon parti me dise de partir parce qu’il y a un nouveau président à l’ANC, cette règle n’existe pas ».

La démission de Jacob Zuma a coupé l’herbe sous le pied de l’opposition, qui se réjouissait par avance de pouvoir, au Parlement, enfin bouter Jacob Zuma hors de la présidence.

Ces dernières années, ses députés ont déposé huit motions de défiance. Toutes ont systématiquement échoué, barrées par la majorité absolue de l’ANC.

Manifestation d’étudiants hostiles au président sud-africain Jacob Zuma, le 22 octobre 2015 à Johannesburg.

« Nous nous réjouissons avec tous les Sud-Africains que la longue et douloureuse décennie de la présidence Zuma arrive enfin à son terme », s’est félicité Mmusi Maimane, le chef de l’Alliance démocratique (DA), le principal parti d’opposition.

« M. Zuma a fait beaucoup de mal à notre pays  sous son règne, la corruption a fleuri au point de presque détruire notre pays », a-t-il ajouté, « ce sera pour toujours son honteux héritage ».

Coïncidence ou non, la police a mené mercredi sa première opération contre la sulfureuse et jusque-là intouchable famille Gupta, au cœur des scandales qui impliquent le président.

Cinq personnes ont été arrêtées et le luxueux domicile de la fratrie à Johannesburg perquisitionné, dans le cadre de l’enquête sur les détournements de fonds publics, a indiqué l’unité d’élite de la police sud-africaine (Hawks).

Tous devraient être présentés devant un tribunal jeudi. La page de l’ère Zuma semble bel et bien tournée.

Zuma désapprouve la décision de l’ANC et s’accroche au pouvoir

Jacob Zuma, qui n’a pas annoncé sa démission mercredi, a jugé « injuste » la demande que l’ANC lui a adressée de quitter le pouvoir.

Zuma « désapprouve » la décision de l’ANC de le révoquer. Jacob Zuma, qui n’a pas annoncé sa démission mercredi, a jugé « injuste » la demande que l’ANC lui a adressée de quitter le pouvoir. Le président sud-africain, Jacob Zuma, a dit désapprouver, mercredi, la décision de l’ANC (congrès national africain) de le révoquer, tout en démentant vouloir ainsi défier le parti au pouvoir en Afrique du Sud. Le comité national exécutif de l’ANC, la direction du parti, a « rappelé » lundi le chef de l’Etat, lui demandant de quitter ses fonctions. « Je n’ai rien de fait de mal », a déclaré le président sud-africain. « Je pense que c’est injuste », a-t-il ajouté. Jacob Zuma a été sommé d’obtempérer ce mercredi, faute de quoi une motion de défiance contre lui sera débattue dès jeudi. Le président sud-africain, affaibli par une série de scandales de corruption et l’élection à la présidence de l’ANC du vice-président Cyril Ramaphosa en décembre dernier, a promis de faire une déclaration dans la journée. Le mandat de Zuma court normalement jusqu’à la mi-2019. 

L’ANC exige la démission de Zuma

Le Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir en Afrique du Sud, a décidé mardi de « rappeler » le président Jacob Zuma, qui jusqu’à présent s’accroche à son poste.

A l’issue d’une conférence de presse ce mardi l’ANC confirme avoir exiger la démission de Jacob Zuma. Mais contrairement à ce que la presse sud-africaine affirmait, le parti dément avoir fixé une date butoir pour le président Zuma. Après une réunion-marathon à huis clos de treize heures le lundi soir, la direction du parti au pouvoir, a acté le départ  du président Jacob Zuma. « Cela a pris treize longues heures, mais le Comité national exécutif (NEC) de l’ANC a décidé de rappeler Jacob Zuma de son poste de chef de l’Etat », a écrit le site d’informations du journal The Times.

Concrètement, l’ANC va lui adresser une lettre lui ordonnant de céder le pouvoir, après avoir rejeté la demande de Jacob Zuma de conserver son poste encore quelques mois, ont rapporté d’autres médias.

D’après le sécretaire général de l’ANC, Ace Magasule, Zuma devrait répondre à la décision. La direction de l’ANC a le pouvoir de « rappeler » tous ses membres délégués à une fonction gouvernementale, comme elle l’avait fait en 2008 pour le président Thabo Mbeki, qui avait obtempéré et accepté de démissionner.

Mais le chef de l’Etat n’est toutefois pas obligé d’accepter cette décision.

Dans ce cas, l’ANC peut alors décider de présenter devant l’Assemblée nationale une motion de défiance. Ce texte peut être adopté à la majorité absolue et contraindrait M. Zuma à partir.

 

Afrique du Sud: Jacob Zuma débute son second mandat

La cérémonie a débuté par des prières religieuses, suivies par une lecture du préambule de la Constitution de l’Afrique du Sud. Le président de la Cour suprême, Mogoeng Mogoeng, a reçu le serment de M. Zuma, qui s’est engagé à  respecter la Constitution du pays. L’Armée de l’Air a exécuté un défilé aérien et la Force de défense sud-africaine a tiré une salve de 21 coups de canon. Dans son discours à  la nation, M. Zuma s’est réjoui d’accepter le mandat qui lui a été conféré ‘pour diriger cette grande nation pendant les cinq prochaines années’. ‘Nous vivons dans un pays qui a produit des générations désintéressées de combattants de la liberté. C’est une nation qui a travaillé sans relâche pour construire une nouvelle société sur les cendres de l’apartheid en optant pour la réconciliation au lieu de représailles’, a-t-il déclaré. Selon lui, beaucoup de progrès ont été réalisés dans le pays depuis l’évènement de la démocratie. ‘Le gouvernement démocratique a entrepris de mettre en œuvre des politiques et des programmes qui pourraient changer la qualité de vie de tous, en particulier des pauvres et des travailleurs. Beaucoup de progrès ont été accomplis’, a-t-il souligné. Des personnalités d’environ 47 pays ont assisté à  la cérémonie de prestation de serment qui s’est déroulée à  l’Union Buildings à  Pretoria. Parmi ces personnalités, les présidents Yayi Boni du Bénin, Seretse Ian Khama du Botswana, Blaise Compaoré du Burkina Faso et Pierre Nkurunziza du Burundi. Mais les applaudissements les plus nourris ont été réservés au président du Zimbabwe, Robert Mugabe, qui a eu droit au salut digne du héros de la majorité des 400 invités. Au début de ce mois, M. Zuma avait dédié la victoire de son parti aux élections de 2014 à  Nelson Mandela, qui fut le premier président démocratiquement élu du pays 20 ans auparavant. Le parti au pouvoir, le Congrès national africain, avait obtenu 62,1 pc des voix et son sixième mandat au pouvoir, alors que l’opposition officielle, l’Alliance démocratique (DA) en a recueilli 22,2 pc.

Farewell Madiba !

Mandela vivant ou Mandale mort, la légende vivra !, commente un journaliste à  l’occasion de la cérémonie d’hommage dédiée à  Nelson Mandela, ce 10 décembre 2013, à  Soweto, une date qui célèbre la journée internationale des droits de l’homme. Le calendrier ne pouvait mieux tomber, avant que la dépouille de Nelson Mandela ne soit inhumée pour toujours à  Qunu dans la province du Cap Est o๠il a grandi : « Le combat de Nelson a permis d’apporter une lumière à  ces millions de sud africains qui souffraient de l’apartheid »,a rappelé Cyril Ramakosa, maà®tre de cérémonie et figure phare de l’ANC. Suivront les hommages des représentants des trois religions. Une cérémonie œcuménique pleine de sens et d’émotions dans ce stade Soccer City de Soweto, qui rassemble jusqu’ à  60 000 personnes. Le monde entier dit adieu à  Madiba A cet hommage sont présents tout le clan Madiba. Ses deux dernières épouses, Winnie et Graça Machel, entourées des enfants, petits enfants et arrières petits enfants de Nelson Mandela, dont Mandla, Makaziwe, Zenani, et Zindzi Mandela, quatre de ses héritiers… Un clan réuni autour de Graça, la dernière épouse et qui aura consolidé la famille, après de nombreuses querelles de successions et d’héritage. Dans les loges officielles, plusieurs chefs d’Etat ont fait le déplacement et des personnalités comme le Premier ministre britannique David Cameron, la présidente de la Commission de l’Union Africaine Nkosazana Dlamini Zuma, le président français François Hollande et son prédécesseur Nicolas Sarkozy, mais aussi l’ancien chanteur des U2 Bono, le milliardaire Patrice Motsepe, etC’…. Le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki Moon a rendu hommage à  Nelson Mandela, à  ses deux épouses et a rappelé combien son héritage allait inspirer des milliers de sud africains : « Nous avons perdu un héros, un père, un grand ami, un grand mentor. Il était l’un des grands leaders de notre temps mais aussi un exemple, celui qui nous a appris à  nous sacrifier pour les autres et leur liberté, l’égalité, la démocratie et la justice. Sa compassion s’est exprimée à  travers des systèmes injustes, et nous a montré le pouvoir du pardon et de la réconciliation, le véritable sens de la paix… » Tout au long de cet hommage, de nombreux chefs d’Etats prendront la parole dont Dilma Roussef, Barack Obama,Pranab Mukerjee etc…

Il y’a un peu de Nelson Mandela en chacun de nous…

Après de longs mois de souffrance, Nelson Mandela, le père de la Nation Arc-en-ciel, vient de tirer sa révérence sur ce monde. Le monde perd une légende du combat pour l’égalité des races… Nelson Mandela, c’est ce héros pour beaucoup. Barack Obama l’a dit :  » Le monde perd l’un des ses hommes les plus influents, les plus courageux et profondément bons ». Un homme d’un grand charisme. Pourquoi aimons nous tant Nelson Mandela, c’est parce qu’il est de ces êtres rares, qui nous tirent vers le haut, force le respect, et impose une humilité à  toutes épreuves. Mais assez de superlatifs, Nelson c’était cet homme pour qui l’égalité était une vertu. De sang royal, ses ascendances xhosa, n’ont jamais influé ou perverti son combat politique dans le mauvais sens, plutôt, elles ont instillé en lui une forte conviction qui a guidé les pas de ce prince, destiné à  libérer l’Afrique du Sud de ses chaà®nes. C’’est donc toute la nation Arc-en-ciel qui est en deuil et pleure la mort de Nelson Rohlilala Mandela parti à  95 ans. Les prières, les oraisons funèbres vont à  présent débuter de Johannesburg, à  Durban, à  Pretoria, Soweto et toutes les villes de l’Afrique du Sud. Nelson Mandela est désormais en paix. Je ne peux m’empêcher de penser à  ce visage de sage, cette sérénité en toutes circonstances, car Nelson Mandela, à  l’instar de Ghandi, de Martin Luther King, du Dalai Lama, d’Aung San Suu Kyi était de ces leaders non violents, pacifistes et qui luttaient avec détermination pour une cause. Celle de la justice et de l’égalité entre races. Non violence, dans un pays o๠la violence est latente, le vide que laisse Madiba face à  des milliers de sud africains désormais orphelins, sera immense à  combler. «Â  Nelson était le consensus entre races et peuples de cette nation, o๠la suprématie blanche a dominé pendant des décennies », affirme ce blanc sud africain, ému. Comment résumer cet homme ? Cet héritage immense comme l’océan au large de Robben Island o๠de sa cellule, Nelson Mandela aura enduré la solitude, l’angoisse, avec détermination. Avec les mots et les citations pour compagnons. l’ANC son parti perd l’un de ses hérauts. Sa famille, pleure son patriarche, et ses petits enfants un grand père unique. Winnie, Graça pleurent elles aussi. Et avec elles, le reste du monde. l’émotion est grande ce vendredi , après l’annonce de la mort de Madiba. Et nous ne pouvons que murmurer, Dors en Paix Mandela ! Xhosi sikelele Africa…

Madiba ou la sagesse du temps qui passe…

Nelson Mandela va de mieux en mieux, a déclaré Graça Machel, son épouse ! Agé de presque 95 ans, celui qu’on surnomme affectueusement Madiba, avait été hospitalisé depuis une semaine pour une pneumonie. Du coup, médias et presse avaient surrenchéri, se préparant sans doute à  annoncer la nouvelle funeste, nécrologies et portraits tout prêts dans leurs tiroirs. Il n’en fut rien et il faut croire que Madiba est plus résistant qu’il n’y paraà®t malgré son âge avancé. Pour celui qui a passé 27 longues années de sa vie en prison à  Robben Island, le temps n’aura pas eu de prise. Légende vivante, Nelson Mandela aura vu passer deux siècles même s’il entame ce 3è millénaire dans la fragilité physique. Car, c’est lors de ce séjour en prison, qu’il contractera une tuberculose qui lui laissera des séquelles, d’o๠les pneumonies répétives suivies d’hospitalisations de courte durée. Sage de l’Afrique du Sud Mandela, c’est aussi une figure importante, un homme qui sert de référence et que les Sud Africains ne veulent sans doute pas voir partir. Dans une nation, o๠les tensions ethniques ont longtemps divisé les peuples, son combat au sein de l’ANC contre l’Apartheid, sa détention et sa grande sagesse ont marqué les générations. :  » Madiba, c’estun peu comme un papa pour tous. Nous le savons âgé, fragile, mais nous redoutons le jour o๠il partira », témoigne cette étudiante sud-africaine à  Durban.  » S’il venait à  partir, croyez moi, les tensions vont s’exacerber, l’ANC va exploser et Zuma sera en posture délicate au sein du parti… », prévient ce gérant d’hôtel à  Scottburgh dans la région du Kwazulu Natal. Madiba, figure tutélaire, sage de l’Afrique du Sud, entouré de ses petits-enfants, visité de par le monde entier, s’efface pourtant peu à  peu. On le sent épuisé. La mort de sa petite fille lors du dernier mondial de football en Juillet 2010, l’a terriblement affecté. Les anciens le disent, il est un âge o๠tout homme aspire au repos éternel. Rêve t-il parfois Madiba de fermer les yeux pour toujours ? Ou attend t-il sagement son heure ? Pour cette fois, il y a plus de peur que de mal, mais le jour o๠Madiba partira pour de bon, ce sera peut-être au coin du feu, près de la cheminée, confortablement installé sur un rocking chair, loin des yeux du monde. Sur la pointe des pieds…

Réunion des Amis du Mali : « Il reste moins de 45 jours… »

Il reste moins de 45 jours au Mali pour livrer sa feuille de route concernant le déploiement d’une force d’intervention au nord occupé par les groupes islamistes armés. Si la menace est bien réelle, la résolution 2071, émise par les Nations Unies, mobilise les institutions africaines et internationales autour de la reconquête de la paix au Mali. C’’est donc à  l’initiative de l’Union Africaine, dont la commission est désormais présidée par la Sud Africaine Nkosazana Dlamini Zuma, que se tient cette deuxième réunion du Groupe de contact et de suivi sur la situation à  Bamako ce 19 octobre 2012. Participent à  ce conclave d’éminentes personnalités comme Romani Prodi, émissaire spécial au Sahel de Ban Ki Moon, Mourad Medelci, ministres des Affaires étrangères de l’Algérie, Daniel Kabla Duncan, ministre d’Etat et représentant d’Alassane Ouattara, président en exercice de la CEDEAO et d’autres émissaires de la France, de la Francophonie, de l’Union européenne. C’’est dire si la question malienne attire le monde entier à  Bamako. La France a ces derniers temps effectué un lobbying intense en faveur de l’usage de la force au nord. Elle se voit aujourd’hui relayée par ses pairs africains. «Â Mme Zuma va-t-elle amplifier les positions africaines ? Elle a en tout cas l’Afrique du Sud derrière elle. C’’est une dame de fer  et elle entend imprimer sa marque à  l‘institution trop longtemps restée inerte », commente un éditorialiste. «Un haut représentant spécial de l’UA pour le Mali » Au terme des travaux, de nouvelles recommandations devraient mettre une pression supplémentaire sur les autorités de Bamako afin qu’elles accélèrent les demandes du Conseil de Sécurité des Nations Unies en accord avec la résolution 2017 et avec le concours de la CEDEAO, qui a mobilisé près de 3000 hommes pour un déploiement imminent. l’Union africaine incarnée par Mme Zuma semble décidée à  jouer sa partition dans la résolution de la crise malienne, institution souvent décriée pour son manque de leadership et de poids dans la gestion des conflits africains… «Â Il est de notre devoir d’aider le Mali. Des plaidoyers ont été menés pour mobiliser l’aide de la communauté internationale pour aider le Mali à  recouvrer son unité, sa démocratie, sa stabilité d’antan. l’Union africaine est désormais fermement engagé dans cet objectif. Il nous faut aussi lutter contre terrorisme qui menace toute la sous-région, car le danger va bien au-delà  des frontières du Sahel. ». Pour appuyer ses propos, Mme Zuma a annoncé la nomination prochaine d’un Haut représentant spécial de l’Union Africaine, basé à  Bamako. En outre, la nouvelle président espère qu’au terme des 45 jours, le Mali pourra établir un plan clair: «Â l’objectif de cette réunion est d’approuver ces modalités et d’aider le Mali à  avancer dans la résolution de cette crise », a promis Mme Zuma. De son côté, Daniel Kabla Duncan a plaidé au nom de la CEDEAO, une action concertée pour le déploiement de la force, non sans rappeler les efforts de la CEDEAO depuis le début de la crise malienne. «Â Pas d’élections sans paix et unité » Pour Tiéman Hubert Coulibaly, ministre des Affaires étrangères du Mali, l’heure est à  l’action. Le Mali vit la page la plus sombre de son histoire mais il y a de l’espoir puisque, le monde entier vient à  Bamako ». Conscients que les regards sont braqués sur le Mali, les autorités de transition devront vite réagir au délai imposé par la résolution des Nations Unies. Pour le président par intérim, Dioncounda Traoré, cela passe aussi par l’unité de tous les Maliens. s’il a rappelé les fondements de la crise actuelle et la lente déliquescence du nord livré au terrorisme, aux trafics de drogue, d’armes et au terrorisme, il ne saurait être question d’organiser des élections sans une réunification totale du pays et la participation de chaque citoyen malien… Le temps des discours est-il définitivement révolu ? «Â Les choses semblent se mettre en place même si cela va encore prendre du temps pour actionner la force… », commente un diplomate accrédité. Un journaliste estime lui que la situation demande prudence, concertations et précautions, comme l’a souligné le président Traoré dans son long discours. Espoir, attentes, la tâche sera rude pour tout le peuple malien et pour les populations du nord. Ce n’est pas le colonel Gamou, hôte surprise de la rencontre, qui dira le contraire…

Bamako accueille Mme Zuma !

La toute nouvelle présidente de la Commission de l’Union Africaine a foulé le sol malien ce mercredi. Accueilli par Tiéman Hubert Coulibaly, ministre des Affaires étrangères du Mali, celle qui a à  coeur de moderniser l’institution panafricaine s’est dit heureuse de visiter le Mali :  » Cette visite est d’une importance cruciale parce qu’il faut aujourd’hui ramener la paix au Mali et l’intégrité territoriale. L’Union Africaine entend discuter et accompagner le Mali dans cet objectif. Le Mali doit renouer avec la démocratie, organiser des élections et stimuler la bonne gouvernance. » Plusieurs fois décriée, l’institution que dirige désormais Mme Zuma, a un un grand rôle à  jouer, ce que la présidente entend défendre : « Je suis très touchée que mes pairs m’aient choisi pour diriger la Commission en tant que femme et aussi parce qu’aujourd’hui, il faut que le monde entier reconnaisse que l’Afrique a des hommes et des femmes talentueux, une responsabilité égale aux autres pays dans la gestion des crises qui la touchent. Sur la Réunion du 19 Octobre du Groupe de Suivi et d’action de l’Union Africaine sur la crise malienne et à  laquelle prennent part de nombreuses personnalités, Mme Zuma s’est voulu claire : « Le Mali est un grand pays. L’Union Africaine ne souhaite pas voir ce pays coupé en deux. C’est surtout une question cruciale de Paix pour l’Afrique et pour le reste du monde ». Pour Mr Zhong Tian Hua, le Représentant du gouvernement chinois en charge des Affaires Africaines, arrivé en même temps que Mme Zuma, la Chine qui est un partenaire à  la coopération de longue date, s’intéresse à  la crise malienne. Et le pays apportera tout effort nécessaire à  la résolution de la crise. Vendredi, le président du Nigéria, Good luck Jonathan est attendu à  Bamako.

Les 100 ans de l’ANC

La célébration du centenaire de l’ANC aura tout d’abord confirmé le caractère fortement sacré et superstitieux de la société sud-africaine. C’’est ainsi qu’au programme des festivités, il y a eu des sacrifices de poulets, de chèvres et de taureaux dont la viande, vidée des viscères, aura reçu des traitements curieux. l’idée était de recourir à  ces procédés exotiques pour implorer la clémence et le soutien de l’esprit des anciens. Une approche certes irrationnelle mais à  laquelle de nombreux Sud-africains attribuent le glorieux cheminement du plus grand parti politique du pays. Un parcours dont les héros sont, entre autres, Oliver Tambo, l’archevêque Desmond Tutu, Nelson Mandela et Miriam Makeba. Si les deux premiers étaient encore là  pour se voir congratuler par la nouvelle génération et les milliers d’invités, le troisième, bien que vivant est trop âgé pour effectuer le déplacement, tandis que la dernière, elle, est d’ores et déjà , dans le monde de l’invisible. l’ANC est le symbole et l’incarnation des partis politiques qui participent à  la libération de leurs peuples et au développement de leurs pays. Maltraités et persécutés, le parti n’aura pas reculé jusqu’à  ce que l’objectif de la déracialisation de la société sud-africaine soit atteint. Une issue rendue possible grâce à  la sagesse et au sens de responsabilité dont Nelson Mandela et ses camarades avaient fait montre à  la faveur de leur accession au pouvoir au début des années 90. Un ensemble d’attitudes qui avaient notamment évité que les Noirs longtemps chosifiés ne cèdent à  la tentation vengeresse. Seulement, avec le recul et au regard de l’Afrique du Sud d’aujourd’hui, on est bien obligé de reconnaà®tre que la victoire n’aura été que très relative. Si du point de vue politique, Noirs et Blancs sont désormais égaux, il n’en est pas ainsi pour ce qui est du pouvoir économique. Dans ce dernier domaine, ce sont encore les Blancs qui trônent au sommet de la pyramide. Un déséquilibre socio-économique qui est justement le nouveau chantier qui s’offre à  l’ANC et à  ses responsables. Un chantier auquel s’ajoutent la paupérisation sans cesse accrue des populations et les scandales de corruption et de mal gouvernance qui accablent l’élite sud-africaine, et autour duquel se dessine un clivage générationnel au sein de la direction du parti centenaire. Une divergence dont Julius Malema est en quelque sorte l’incarnation.

Afrique du Sud : Jacob Zuma convole pour la 5è fois

La mariée est de 30 ans sa cadette Les personnes les plus softs, parle d’arriération de la part de Jacob Zuma, mais lui a une idée bien précise de la question. De nombreux hommes politiques ont des maà®tresses et des enfants qu’ils dissimulent en prétendant être monogame. Je préfère être honnête. J’aime mes femmes et je suis fier de mes enfants avait-il expliqué un jour. Lundi dernier C’’est dans la pure tradition Zulu que le président sud-africain aujourd’hui âgé de 67 ans, s’est marié avec sa cinquième épouse. Il s’est engagé auprès de Tobeka Madiba, 37 ans dans son village natal de Nkandla dans le Kwazulu-natal. Elle est devenue ainsi sa troisième épouse et non sa cinquième puisque l’une des femmes de Jacob Zuma s’est suicidée alors qu’une autre a divorcé. Il reconnait avoir au moins 18 enfants. l’ANC tenue de se ranger derrière son leader Bien avant et surtout au lendemain de son élection en début d’année 2009, un débat sur le nombre de Première Dames avait été lancé. Un débat provoqué par la contradiction entre coutume et légalité. Lorsque Les médias sud-africains avaient fait savoir que Tobeka Madiba, alors fiancée de Jacob Zuma avait fait un cadeau traditionnel à  la famille de Zuma, ce qui selon la coutume Zulu laisserait présager un mariage imminent. Dans un premier temps, l’ANC le parti de Jacob Zuma, au pouvoir, avait nié l’éventualité d’un nouveau mariage de la part de son président. Après les noces, le parti a fait une déclaration. Nous ne voyons rien de sinistre dans le fait que le camarade Zuma veuille se marier dans la lignée des habitudes africaines et des coutumes traditionnelles peut-on lire dans le communiqué de l’ANC qui précise également que l’affaire relève de la vie privée de son leader. La contradiction sud-africaine La polygamie est tolérée en Afrique du Sud. Le droit positif ne reconnaà®t pas le mariage polygame, mais le droit coutumier l’accepte. La polygamie est une tradition fortement ancrée dans la culture Zulu, celle du président. Une loi votée en 1998 a donné de nouveaux droits aux femmes mariées à  des hommes polygames. Les média se sont donc montrés très tolérants sur le sujet. La presse locale a préféré mettre l’accent sur le déroulement des festivités insistant notamment sur la nervosité de la future mariée au moment de s’engager. Malgré les avis partagés des Sud-Africains, des critiques ont tout de même été soulevées. Un responsable politique a jugé que cet événement marquait un retour en arrière pour le pays. Pour d’autres, l’accent a été mis sur les risques de propagation du sida liés à  cette pratique dans un pays qui compte plus de 5,7 millions de séropositifs, et le mauvais exemple que pourrait représenter le président Zuma. Une sixième femme en vue Pour leurs parts, les associations féministes dénoncent aussi une vision archaà¯que du statut de la femme. Elles se préoccupent de savoir comment un président polygame peut-il objectivement garantir l’égalité entre l’homme et la femme au sein de la société sud-africaine. Mais le cas Zuma n’est pas un cas unique. Au royaume du Swaziland voisin pour trouver plus spectaculaire encore, avec un roi qui choisit chaque année une ou plusieurs nouvelles épouses parmi des milliers de jeunes vierges qui défilent devant lui. En occident on peut aussi relever le scandale des maitresses découvertes aux cotés des hommes politiques. Le président Zuma est aussi marié à  Sizakele Khumalo qu’il a épousée en 1959, et à  Nompumelelo Ntuli épousé en janvier 2008. Selon certaines sources en Afrique du Sud, une sixième femme serait déjà  en vue. La société sud-africaine, il est vrai, a d’autres préoccupations et se prépare à  accueillir la Coupe du monde de football l’été prochain.