Tech Camp 2014 : un concentré de technologie au service de la société civile

Prenez des bloggeurs, des activistes, des militants de la société civile. Ajoutez-y quelques ONG, des journalistes, un web marketeur, un…

Prenez des bloggeurs, des activistes, des militants de la société civile. Ajoutez-y quelques ONG, des journalistes, un web marketeur, un slameur engagé et des formateurs de talent, cela vous donne le Tech Camp. Un concentré de savoir et de technologie au service de la société civile et qui a lieu dans plusieurs villes du monde de Sao Paulo au Brésil à  Manille aux Phillipines. Plusieurs questions. Quel webcitoyen êtes-vous ? Comment impactez-vous grâce aux réseaux sociaux comme facebook, twitter ou Whats App pour changer un monde qui évolue à  une vitesse cosmique. Désormais, la communauté virtuelle a pris le pas. Donne le ton du changement comme le Printemps Arabe l’a fait. Le président Obama est intimement convaincu que C’’est de la base que tout part vers le sommet. Il sait de quoi il parle. Pour y arriver, une société civile forte, des « ordinary people », socle des changements positifs dans les communautés mondiales. Alors n’attendez plus tout des autres et agissez à  votre niveau ! Les participants à  ce premier Tech Camp viennent de neuf pays. Mali, Guinée, Niger, Côte d’Ivoire, Togo, RDC, USA, Sénégal et France. Les formateurs s’appellent Nick, Nana, Nora, Boubacar, Coumba, Renaud, Bacely, Mohamed et Fatouma. Diaby Mohamed se définit lui comme un « futuristic dreamer » ou rêveur du futur et révolutionne son quotidien grâce aux technologies. Il ne fait que ça. A Abidjan, il planche 26h sur 24, sur le comment et le pourquoi, mais aussi la nécessité de bâtir une communauté virtuelle. Et comment gagner de l’argent, beaucoup d’argent grâce au mobile money ou au crowdfunding. En clair, vous avez un projet ? Vous pouvez le faire financer par le monde entier grâce à  des portails comme Indiegogo.com ou kickstart.com etC’… Il suffit que ce projet bien ficelé capte l’attention d’un bailleur du fin fond du Dakota… Pour Renaud, le Offline, est une autre manière de consulter du contenu comme wikisource en étant hors ligne. Oui, C’’est faisable sans forcément être connecté. Kiwix, vous connaissez ? A découvrir d’urgence. Et Wikipédia connu pour enrichir et partager son savoir. « l’Afrique deviendra alors cette communauté globale, indépendante et non plus ce terrain de jeux au service des puissances étrangères, prêche pour sa part Cyriac, tête pensante de ConciergeOvillage, qui en passant, fait la promo de wikidata et autres outils pour faire le maximum de buzzzzz… Tout ça, C’’est beau hein ? Malheureusement, force est de constater que nous n’avons pas tous un smartphone ou une connexion haut débit. Alors comment faire ? Diabi, architecte du système informatique et qui nous vient de Paris a une réponse : « Pas besoin de se tracasser, on peut faire fort avec très peu, rien que sur l’Afrique, la couverture cellulaire 1G/2G est de 700 millions de citoyens ». C’’est simple, le sms, l’envoi et la réception de contenus productifs, ça cartonne. Au pays de Mandela, propose du mentorat de jeunes et d’éducateurs et à  Accra au Ghana, Wordreader propose l’alphabétisation de base au moyen de liseuses électroniques. A destination des masses populaires. Grâce à  cet apprentissage mobile, on décentralise le savoir qui n’est plus l’apanage des institutions classiques d’éducation, mais est in fine démocratisé à  travers les sms. Pareil pour Nick, concepteur de Textit.in, un service de messagerie qui offre des contenus utiles, pédagogiques et même de santé à  destination de tous, femmes en tête. Exemple : « Bonjour Salie, n’oubliez pas le vaccin anti polio de Momo aujourd’hui. Nous sommes le 23 février… ». Une manière de reconnecter des mères trop occupés et qui ont besoin d’un petit rappel. Et ça marche sans se ruiner avec un téléphone dernière génération. La 1G et la 2G suffisent largement. Pour Fatouma Harber, les choses se sont passées autrement. La jeune citoyenne de Tombouctou, a attiré l’attention du département d’Etat américain, par un, devinez quoi, un tweet ! Dans lequel, elle dénonçait les atrocités commises à  Tombouctou par les jihadistes en 2012 et dans l’anonymat le plus total. Résultat : Barack Obama himself a lu ce tweet. Du coup, les américains ont soutenu et facilité l’intervention française au Mali. Et depuis Fatouma Harber essaie à  travers son blog de fair bouger sa communauté. Un seul clic a suffi. Si malgré tout, vous n’êtes toujours pas familiers avec les réseaux sociaux, la e-life et compagnie, Bacely de Côte d’Ivoire se fera un plaisir de vous initier. Le jeune CEO de SocialSpot, a dans sa boite plusieurs tours de magie. Tels Doodle, Asana, Trello, google agenda, des outils de planification pour lancer une activité et la mener au succès total. Formidable non ? En fin de compte, que vous soyez un novice en matière de Technologie et contenus web, vous allez très vite prendre la mesure dans le village interplanétaire. Vous n’avez pas le choix en fait et la technologie, C’’est quand même super ! Tellement génial à  condition bien sûr de savoir en sortir. Pour les participants à  ce premier Tech Camp, il s’agit en définitive de trouver de solutions durables à  nos problèmes quotidiens. Comment faire la promotion de nos organisations via les technologies, comment lutter contre la corruption petite ou grande et travailler avec le gouvernement ! Les convaincre de nous faire confiance et avoir l’info. Mais ne soyons pas toujours dans la posture de recevoir au risque d’être instrumentalisés et créons notre propre communauté d’influence. C’’est la seule façon d’être entendu librement pour devenir de vrais soldats de la société civile globalisée, celle dont rêve Barack Obama pour construire des démocraties millénaires en Afrique.