Téhéran : Le Parlement iranien et le mausolée de Khomeiny frappés par les terroristes

Deux attaques simultanées ont eu lieu à Téhéran, en Iran, ce mercredi 7 juin dans la matinée, causant la mort…

Deux attaques simultanées ont eu lieu à Téhéran, en Iran, ce mercredi 7 juin dans la matinée, causant la mort d’au moins trois personnes. Une fusillade a éclaté à l’intérieur du Parlement avant qu’un homme s’y fasse exploser, tandis qu’un autre attentat-suicide a eu lieu au mausolée de l’imam Khomeiny, père fondateur de la République islamique d’Iran. Les deux bâtiments sont distants d’une vingtaine de kilomètres.

Le groupe État islamique a revendiqué les deux attaques dans un communiqué via son agence Amaq.

 

#Iran l’#EI revendique les attaques de #Téhéran contre le parlement et le mausolée Kgomeini pic.twitter.com/CbQ9HbGjga

— Wassim Nasr (@SimNasr) 7 juin 2017

Dans l’enceinte du Parlement iranien, quatre hommes armés ont ouvert le feu faisant au moins huit blessés dont un agent de sécurité, selon les agences Isna et Fars. Des forces de sécurité ont désamorcé une bombe.

 

People gather outside Iran Parliament in central Tehran after the shooting incident #tehranshooting pic.twitter.com/OGZ90zchZS

— Press TV (@PressTV) 7 juin 2017

« Les gens se regroupent devant le Parlement iranien dans le centre de Téhéran après la fusillade »

NOW, near Iran’s parliament pic.twitter.com/1zkETaQQEU

— Sobhan Hassanvand (@Hassanvand) 7 juin 2017

« À l’instant, devant le Parlement iranien »

Selon certains médias iraniens, les forces de l’ordre ont donné l’assaut contre les « terroristes » retranchés dans les étages supérieurs d’un bâtiment du Parlement où les députés ont néanmoins continué leur session, menée par le président du Parlement Ali Larijani.

 

La tv d’état a fait un petit écran pour montrer que la session au Parlement se déroule normalement malgré fusillade en cours #TehranAttacks pic.twitter.com/szjNBtVhW1

— Mariam Pirzadeh (@mapirzadeh) 7 juin 2017

Reuters Photographer / Reuters
Un policier iranien à la fenêtre du bâtiment du Parlement iranien pendant la fusillade, le 7 juin.

L’un des assaillants est à un moment sorti dans l’avenue qui passe près de la chambre des députés et a tiré sur les passants. Les forces de sécurité ont tiré sur lui, le forçant à retourner à l’intérieur de l’enceinte du Parlement.

L’un des assaillants s’est ensuite fait exploser au quatrième étage d’un bâtiment du Parlement, a indiqué la télévision d’État iranienne.

Un troisième attentat était prévu

Des coups de feu ont par ailleurs été tirés dans le mausolée de Khomeiny, dans le sud de Téhéran. « Trois ou quatre » assaillants ont mené l’attaque, selon un responsable du mausolée, qui a indiqué qu’il y avait au moins un mort, un jardinier.

Deux personnes se sont ensuite fait exploser, dont une femme à l’extérieur du bâtiment.

 

#Iran photo de l’explosion du kamikaze au mausolée #Khomeini pic.twitter.com/g0iHa0u0cK

— Wassim Nasr (@SimNasr) 7 juin 2017

Selon le ministère des Renseignements, un autre groupe de « terroristes » a été neutralisé à Téhéran avant de pouvoir passer à l’action. Une réunion d’urgence du conseil national de sécurité a été convoquée par le ministre de l’Intérieur Abdolreza Rahmani Fazli, selon l’agence de presse Isna.

En mars dernier, l’EI a publié une vidéo de menaces en persan contre l’Iran, affirmant qu’il allait « conquérir » ce pays chiite pour « le rendre à la nation musulmane sunnite » et qu’il allait provoquer un bain de sang chez les chiites.

 

#Irak l’#EI #Dyala diffuse une vid contre l’#Iran avec bcp de rapl historique & apl aux sunnites iraniens à prendre les armes //unité perse pic.twitter.com/erb4eUZHq2

— Wassim Nasr (@SimNasr) 26 mars 2017

 

PT tous les jihadistes #EI s’expriment en farsi et le reste est traduit en farsi pic.twitter.com/TClLOveeOl

— Wassim Nasr (@SimNasr) 26 mars 2017

Ces dernières années, les autorités iraniennes ont affirmé à plusieurs reprises avoir arrêté des « terroristes » qui voulaient mener des attaques contre Téhéran et d’autres grandes villes du pays. Ces derniers mois, des attaques ont été menées par des groupes extrémistes sunnites dans la province de Sistan Balouchistan, dans le sud-est, et au Kurdistan, dans le nord-ouest.

Mais ce genre d’attaques quasi-simultanées sur de tels lieux hautement symboliques en Iran sont très rares. Les derniers ont eu lieu dans les années ayant suivi la révolution islamique de 1979. Ils ont été commis pour la plupart par l’organisation armée des Moudjahidines du peuple.

 

Ce sont 2 symboles de la république islamique d’Iran qui sont attaqués. Les assaillants viseraient donc Les officiels Iraniens

— Mariam Pirzadeh (@mapirzadeh) 7 juin 2017

L’Iran chiite aide militairement le régime syrien face aux rebelles et au groupe jihadiste sunnite État islamique (EI). Il soutient également le gouvernement irakien dans sa lutte contre les groupes jihadistes. Des conseillers militaires et des volontaires iraniens mais aussi afghans et pakistanais épaulent les armées irakienne et syrienne sur terrain.